Comment concilier dans notre pays réputé pour sa bonne bouffe et sa gastronomie l’harmonie des contraires, à savoir la cuisine bio et les fameuses recettes de nos bistrots. Tout cela dans le respect du goût et des saisons sous forme de cartes de printemps, été, automne et hiver pour mettre en avant la saisonnalité des produits.
Au menu, entre autres, œufs en gelée au jus de rôti, souris d’agneau confite, tian d’aubergines, cervelle de canut aux herbes fraîches, crème brûlée aux fleurs d’acacia… N’en jetez plus : on en salive d’avance !
« Dans Ma bonne cuisine bistrot, déclare Marie Chioca avec un zeste de lyrisme, je vous invite à goûter les petits plats que je vous aurais si volontiers concoctés dans mon auberge « Le Pot-au-feu qui chante » dont je rêvais enfant… Des plats sans chichis inutiles, d’esprit un peu « bistrot » mais avec une petite touche très saisonnière et inspirée par la nature, sublimant les bons produits du terroir avec simplicité et authenticité. Une cuisine qui fait chantonner le rissolement des échalotes dans la fonte, le gazouillis du beurre fondant sous l’omelette, le rééquipement du rôti farci sortant du four, le clapotis du bouillon se concentrant à petit feu, le murmure du bœuf bourguignon mijotant dans un coin de cuisinière et le froissement de la cuillère dans la mousse aux châtaignes. Une cuisine de fête, un peu régressive, où les sucs des légumes sont dorés à point, la peau des rôtis craque sous la fourchette, le fromage fondu fait de longs cils d’ivoire et le chocolat noir coule langoureusement sur les profiteroles… »
Son secret de mère nourricière de famille nombreuse : on peut cuisiner de très bons plats avec seulement une dizaine de minutes d’attention. Le reste se fera tout seul sur feu doux, dans une bonne cocotte à fond épais (ou au four).
Christian Duteil
La bonne cuisine bistrot de Marie Chioca
Editions Terre Vivante, paru le 17 octobre 2023, 224 pages, 23 €