Entrer dans la maison natale de Charles Trenet, c’est pénétrer dans un univers figé dans le temps où la musique est omniprésente.
Charles Trenet y est né le 18 Mai 1913. A 79 ans, il fit don de sa maison natale à Narbonne (moyennant finance). Depuis le 4 novembre 2000, la maison natale de l’artiste est ouverte aux visites, un lieu de visite et non un musée selon le souhait de l’artiste, et non sans qu’il obtienne un dernier « caprice » lors du baptême de l’Avenue qui porte désormais son nom où la bâtisse se trouve… avec une modification de numérotation afin que celle-ci puisse porter le N. 13, son préféré
« Mes autres maisons m’appartiennent, mais j’appartiens à celle de Narbonne« , disait Charles Trenet
De l’appartement de Marie-Louise sa maman à celui du Fou chantant, la visite se fait en musique !
Au rez-de-chaussée se trouve le salon d’une « famille musicienne » où le piano occupe une bonne place. C’est ici que l’oreille du petit Charles a été formée à la musique.
Marie-Louise Caussat, sa mère, joue au piano des airs du jazz naissant. Lucien, son père, est guitariste et compose des sardanes. Tante Emilie, la sœur de Marie-Louise, fait aussi partie des meubles. Elle est venue pour quelques semaines, elle n’est plus jamais repartie. Elle est également présente dans les chansons de Charles Trenet. Mobilisé dès le début de la guerre de 1914/1918, Lucien passe quatre ans sur le front. Marie-Louise, infirmière à l’hôpital de Narbonne, tombe amoureuse d’un blessé, Benno Vigny. L’origine d’un divorce qui va marquer les jeunes années de Charles.
Le premier étage était le domaine réservé de Marie-Louise Caussat-Trenet. On y retrouve la table familiale évoquée dans « La folle complainte » (« je me cache sous la table, le chat me griffe un peu« ) ainsi que le bureau, où Charles raconte deux années de pensionnat qui l’ont marqué pour la vie… Le « philosophe du bonheur » a alors décidé qu’il aurait toute sa vie pour vivre son enfance… La fenêtre où passaient des trains dont le bruit faisait partie du quotidien de la famille… la chambre où, le 18 mai 1913 à 15 heures, Charles a poussé son premier cri, un ré mineur… et même un sauna que Charles a fait installer après la disparition de sa mère. Il avait l’habitude d’y passer vingt minutes chaque matin. L’un des secrets de sa forme physique et de sa voix puissante.
Des vidéos permettent de retrouver l’artiste à l’écran, dans l’interprétation de chansons, dont il raconte l’origine.
Le deuxième étage est celui de Charles… Des souvenirs de la ville de Narbonne, se mêlent à ceux de sa carrière internationale. Sont évoquées ses rencontres avec des personnalités du XXème siècle devenues ses amis. C’est aussi ici que sont nés des refrains que l’on fredonnera « longtemps, longtemps après que le poète ait disparu ».
Un « Karaoké Trenet » nous invite à chanter avec lui des chansons qui « courent encore dans les rues ».
Nostalgie et émotions sont au rendez-vous pour tous les fans du « fou chantant » !
Maison Trenet, 13 avenue Charles Trenet, 11100 Narbonne
Ouvert tous les jours : juin à septembre de 10h à 13h et de 13h30 à 18h – octobre, avril et mai (sauf le mardi) de 10h à 12h 45 et de 14h à 18h – novembre à mars (sauf mardi) de 10 h à 12 h 45 et de 14 h à 17 h -Fermetures annuelles les 1er et 11 novembre, le 25 décembre, le 1er janvier et le 1er mai.
Photos : Véronique Spahis