C’est tout en haut de l’Arc de Triomphe que l’artiste Simon Pradinas a lancé le coup d’envoi de la 2ème édition du Printemps du dessin qui a pour thème la nature.
Ce dernier a pour but de faire vivre le dessin partout dans le monde et de « décloisonner » le milieu. Son but premier est de rapprocher une cinquantaine d’artistes de leurs spectateurs, en créant des rencontres sur de nombreux sites historiques dans toute la France. C’est aussi l’occasion de montrer aux jeunes générations qu’être artiste est un métier et qu’il ne faut pas hésiter à se lancer. Les personnes ciblées par ce festival sont tous ceux qui oseront se laisser, le temps d’une exposition ou d’un atelier, être embarqués dans la belle aventure interactive qu’est le dessin.
Simon Pradinas offre lui-même une définition touchante de ce que représente le dessin pour lui. Etant intervenu dans des prisons et dans des milieux sociaux en marge de la culture, l’artiste parle du dessin comme instrument de dialogue non seulement avec son intimité mais aussi avec le monde entier. De plus, il souligne le rôle du dessin « qui fait du bien », qui par sa pratique, guérit.
Grand amateur de voyages, c’est par le biais de regards émerveillés étrangers qu’il est retombé amoureux de Paris. Ses œuvres reflètent cette passion : en utilisant le street art et des illustrations presque naïves, l’artiste nous fait découvrir et redécouvrir Paris par ses rues. C’est d’ailleurs grâce à son livre Street Art qu’il a été choisi pour cette performance qui surplombe Paris et on comprend instinctivement ce choix.
C’est face à la Tour Eiffel que l’on retrouve Simon Pradinas. Debout, devant à une installation très « Street » (soit une table faite de deux chaises et une planche) l’artiste est armé de bombes de peinture, d’aquarelle, de marqueurs et de pastels pour immortaliser la vue face à lui. Cette performance n’a pas été préparée et doit être façonnée en fonction du lieu pour avoir un véritable rapport au réel et attiser la curiosité des passants.
L’artiste commence à poser les bases de son dessin sur une grande feuille au Posca gris avant de retravailler ces structures au noir. Il joue avec la perspective traditionnelle pour encloisonner toute la vue en une feuille. Petit à petit, des touches rapides mais précises font apparaître Paris. De la couleur fleurit sur le papier, rendant l’œuvre vivante et organique. On est assez admiratif de sa maîtrise de la couleur qui décline à la perfection et rapidement les reflets de la végétation environnante. Simon Pradinas très concentré, n’hésite pas à échanger avec les passants autour de lui. Bien que l’on reconnaisse les monuments iconiques de Paris, il y a une grande partie laissée à l’imagination, ce qui fait penser aux cartes maritimes du 16ème siècle. On découvre un Paris à la fois synthétique et métamorphosé qui donne envie de se balader et surtout de dessiner !
Le Printemps du dessin est un festival unique qui propose de nombreuses activités inédites qui donnent toutes plus envie les unes que les autres. Sur le chemin des vacances, gardez l’œil ouvert vous pourriez révéler ou rencontrer l’artiste de vos rêves ! N’hésitez pas aussi à venir découvrir les visites sur les représentations sur la nature de l’Arc de Triomphe !
Clara Alle
L’Arc de Triomphe, Place Charles de Gaulle, 75008 Paris
Jusqu’au 21 juin 2023
Dates et événements disponibles sur le site internet Le Printemps du dessin : https://www.printempsdudessin.com/