« La terre est un organisme vivant. Comme tous les corps, on peut l’empoisonner jusqu’à un certain seuil, sans obtenir de réaction visible. Cependant, un rien de trop, et c’en sera fait des équilibres vitaux primordiaux, qui voleront en éclat, d’un coup, entraînant des réactions d’une violence terrible ! ». Ses paroles écrites vers le milieu de l’ouvrage résonnent au-delà de la pure fiction… version cataclysmique d’un devenir possible…
Le roman :
Post « Troisième Guerre Mondiale », dans une Capitale ruinée, où se tissent et s’entremêlent concret et virtuel, hommes et robots rivalisent d’ingéniosité : cependant, lequel s’affranchira de l’autre ? Quant aux perpétuelles guérillas, elles forgent un âpre contrepoint aux conflits intergalactiques. Oui, il faudrait vraiment un « Sauveur », pour assurer un avenir décent à la Civilisation, sur une planète depuis longtemps déstabilisée et souillée, au seuil d’une ultime « Grande Catastrophe » écologique. Cependant, aux tréfonds même de ces noires ténèbres, intervient une naissance, appelée à modifier le cours des événements.
L’histoire :
Django, flanqué de son fidèle robot-chien Misor, s’improvisant « Médiateur », cherche à instaurer une paix durable entre les bandes d’« anars » qui hantent la capitale en ruines, en dépit des intrigues fomentées par les uns et les autres, de l’incroyable amoncellement des drones et de formidables robots guerriers, ou du ténébreux Mistigri, l’adroit espion double. Ses héroïques tentatives réussiront elles ?
Ce que son propriétaire ne sait pas, c’est que Misor, de son côté, dirige la très active « Confédération des Automates », qui travaille ardemment à la libération des Intelligences Artificielles. Le jour où celles-ci s’affranchiront, les Hommes perdront leurs outils les plus perfectionnés. Ledit « Affranchissement des Robots » aura-t-il lieu ?
Cependant, à leur actif, les Terriens détiennent un fabuleux « Pouvoir », décerné par un savant vénusien : celui de matérialiser, instantanément, l’objet de leurs désirs, d’un simple geste. Nantis du « Don », malgré la stérilité de leur Planète, ils peuvent se nourrir et assurer leurs besoins primordiaux. En feront-ils bon usage ? Vont-ils le cultiver ou l’avilir ?
La narration met en scène des citadins indissociables de leurs robots-serviteurs et des hologrammes qu’ils façonnent (primauté de la « Réalité Virtuelle »), tandis qu’ils errent, prisonniers d’une symbolique « Capitale » ravagée par les combats, cloisonnés en tribus antagonistes : ils sont les quelques rescapés d’une tragique « Troisième Guerre Mondiale », qui se sera avérée d’autant plus cruelle qu’essentiellement spontanée et clanique – les communautés se jetant les unes sur les autres.
En face d’eux, les « Pères » et « Mères » : occupés, dans le « Domaine » agricole – avec le précieux concours des Esprits de la Nature, à réinstaurer une suffisante biodiversité, à partir des semences conservées dans une « Réserve Mondiale » – vaste Banque de Données Génétiques.
L’auteur :
Colette Mourey, née à Kenitra en 1954, musicologue et compositrice plusieurs fois primée, est parallèlement écrivain : auteure de : « Principes de l’Hypertonalité », « L’Intelligence musicale », « Essai sur le son mental », « Synergies : de l’espace musical à l’espace urbain », elle traite aussi de destinées féminines variées et pluriculturelles : « Himaya », « Dieu est à la caisse », « Hélène » ; tout en s’interrogeant sur des problématiques contemporaines humaines et écologiques : « Les Terres Promises », « Les Terres Nourricières », « L’Ombre des Âmes », « Et la Lumière Fut ! », « D’Encre et de Sang », « Gliotte et le Ménestrel », « Contes des Perles de l’Orient », « Contes des Ébahitiens », « Petit Précis d’Agriculture Symbiotique »
La quadrature du cercle
Auteur : Colette Mourey
PGCOM éditions
Parution : 31 mai 2019
232 pages – 19 €