Pour la 5ème édition du PØLAR Festival, la culture nordique investit de nouveau la capitale.
Cette année, c’est l’Institut Finlandais, le Bar à Bulles de la Machine du Moulin Rouge, la Recyclerie de Clignancourt et le Pavillon des canaux qui mettent à dispositions leurs locaux pour l’occasion de concerts, projections, ateliers, conférence et exposition.
Au Pavillon des canaux, il vous reste quelques jours pour profiter de l’événement, en allant voir l’exposition « Le divan de Liv » qui est de retour, après son succès de 2016 à l’Institut Suédois.
L’exposition met à l’honneur les luttes féministes dans l’œuvre de Liv Strömquist, l’une des auteures et dessinatrices de BD les plus lues de Suède. L’artiste engagée pour la parité et l’égalité représente bien les idées du pays dont le gouvernement mène depuis quelques années déjà une politique officiellement féministe avec l’adoption du principe d’égalité homme-femme comme une des conditions essentielles pour un monde durable.
La scénographie de l’exposition est étonnante : les œuvres sont disséminées dans tout l’appartement situé à l’étage et viennent littéralement décorer l’intérieur. Les dessins noir et blanc de Liv se marient parfaitement avec la décoration colorée et kitsch du pavillon.
Pour accéder à l’appartement, vous emprunterez l’escalier décoré principalement d’une partie de l’œuvre « Wall of femmes » qui se poursuit dans la salle à manger et dans la cuisine. Il s’agit de 16 portraits de femmes célèbres : de Frigg (déesse de la mythologie nordique), à Britney Spears (Star internationale de la Pop) en passant par Nadja (Nadezjda Alliluyeva-Stalina connue pour avoir été la deuxième épouse de Joseph Staline), qui ont toutes en communs d’avoir inspiré l’artiste suédoise par leurs œuvres, idées ou tout simplement par leurs vies.
Le salon et la chambre exposent des dessins et mettent à disposition des planches de BD extraits des deux bestsellers de l’artiste qui, forts de leurs succès, sont parus en français aux Editions Rackham :« Les sentiments du Prince Charles » en 2012 et « L’origine du Monde » au printemps 2016. Le prince Charles, Lady Diana et les cygnes occupent la chambre à coucher tandis que dans le salon il y a débat sur l’histoire et les mécanismes du sexe féminin.
Liv Strömquist y dénonce les relations stéréotypées auxquelles nous croyons parfois encore et les absurdités culturelles qui existent à propos de la femme, en les tournants en dérision.
Avec le soleil qui revient, l’exposition est un bon prétexte pour aller boire un verre en bord de seine !
Manuella Sorin
Du 6 avril au 27 mai 2022
Le pavillon des canaux, 39 Quai de la Loire, 75019 Paris
Entrée libre, sans réservation.
Du mardi au dimanche de 12 h à 18 h