Préface d’Olivier Poussier, meilleur sommelier du monde
L’incontournable référence des amoureux du vin qui ne veulent pas boire et trinquer idiots a été réactualisé tout en gardant ce qui en a fait sa réputation. Au fil de 650 pages, il nous aide à mieux reconnaître, choisir, garder, déguster les vins du monde entier. Avec une mise en page au-dessus de tout soupçon, avec une orgie de 700 photos et d’illustrations qui donnent envie de lire le texte à prétention exhaustive. On compte plus de 60 portraits de domaines et de propriétaires des plus grands vins du monde.
On y apprend par exemple que la consommation du vin a fortement progressé en Asie au cours des dernières décennies, mais seule une poignée de pays possèdent une industrie viticole significative. Si les vignobles japonais et indien sont de taille modeste, celui de la Chine en revanche se développe à un rythme impressionnant. Le Bordelais Bernard Magrez, propriétaire de 35 vignobles en France et dans le monde, s’est associé à l’un des meilleurs spécialistes du koshu, Yuji Aruga, établi à Katsunuma. La cuvée baptisée Magrez-Aruga est une très agréable illustration de ce cépage autochtone japonais dans un style frais, aromatique et limpide.
La Méditerranée orientale a toujours été une terre de vignobles. C’est dans les pays de forte tradition chrétienne – la Grèce et Chypre- que la vigne est la plus présente, mais le Liban et Israël ne sont pas en reste pour la qualité. Certains vignobles d’Afrique du Nord, dont l’histoire est liée à la colonisation, retrouvent aujourd’hui un niveau appréciable.
La production viticole sud-africaine (56% Blancs, 44% Rouges) est de loin la plus importante du continent africain. Si la tradition viticole remonte au milieu du XVIIe siècle, avec l’installation des colonies hollandaises dans la région du Cap, son succès sur les marchés du monde coïncide avec la fin de l’apartheid. Depuis, et après un long isolement politique et économique, l’Afrique du Sud a su faire preuve d’un réel dynamisme pour moderniser sa filière et placer ses vins sur l’échiquier mondial. Outre le très bon rapport qualité-prix de sa production, l’Afrique du Sud offre des vins de haut niveau.
On y apprend aussi que la Grèce, bien avant son entrée dans l’Union européenne, s’était inspirée du système français des AOC, allant jusqu’à donner des noms français à certaines appellations comme le « Muscat de Patras ». Aujourd’hui, les vins sont répartis entre vins sans indication géographique et vins avec indication géographique. Depuis 2005, les noms de crus et le temps passé en barrique peuvent être mentionnés (Réserve ou Grande Réserve).
Comme le résume fort bien Olivier Poussier dans la préface :
« Le vin est une invitation au voyage… Cet ouvrage en témoigne tout au long des textes et des photographies qui l’illustrent. Le chemin commence par la découverte de l’extraordinaire diversité des cépages et des terroirs présents sur notre planète. puis, il vous ramène à la rencontre des hommes et du travail qui s’effectue dans les vignes et dans les caves. Enfin, il vous introduit dans l’univers de la dégustation et vous présente l’incroyable variété des vins issus de tous les continents.
(…) Ainsi, nous constatons que le vin attise les espoirs et motive plus que jamais les hommes. Que l’Asie s’intéresse à la culture du vin autant qu’à celle du thé exprime bien un grand changement… Et j’espère que Le Grand Larousse du vin vous donnera autant envie de déguster des grands vins reconnus que de partir à la découverte de vins nouveaux aux goûts parfois inattendus. »
Christian Duteil
Le Grand Larousse du vin
Préface d’Olivier Poussier, meilleur sommelier du monde
Editions Larousse – 656 pages – 600 illustrations, 36 cartes – 39, 95 €