L’univers de la mode à la BNF

Chaque semaine, la BnF (Bibliothèque Nationale de France) met en avant des thèmes à explorer dans ses collections numériques sous formes de conférences en ligne, documents sonores, podcasts, livres numériques, expositions virtuelles, œuvres d’art issus des fonds de la Bibliothèque…

Pour commémorer le 50e anniversaire de la mort de Coco Chanel, et quelques jours après le décès de Pierre Cardin, premier couturier « entré sous la Coupole », la Bibliothèque met à l’honneur l’univers de la mode.

Il suffit de se rendre sur le site de la BNF ou, plus simple ici, de cliquer sur les liens !


Les robes de Paul Poiret croquées par Iribe
Premier couturier à supprimer le corset au début du XXe siècle, Paul Poiret passa commande à l’illustrateur Paul Iribe d’un album présentant ses principales créations.  Ce dernier, dessinateur mais aussi patron de presse, était un fin connaisseur  de l’univers de la Haute Couture ; il partagea d’ailleurs durant cinq ans la vie de Gabrielle Chanel.
Paul Iribe va ainsi composer pour le styliste un album de 10 planches, dépourvu de texte, dont le style évoque celui de l’estampe japonaise. Cet ouvrage très luxueux, édité en 1908 à un nombre limité, était destiné à la clientèle de Poiret. Chaque souveraine d’Europe en reçut un exemplaire. L’histoire veut que la reine Alexandra d’Angleterre, peu friande des créations de la maison parisienne, le retourna à l’envoyeur.


Mode et galanterie sous Louis XIV
dans la série  » La BnF dans mon salon « , à retrouver sur le Facebook de la BnF et sur youtube

S’appuyant sur une estampe coloriée tirée d’une suite de gravures sur « la journée d’une femme de qualité » (collection Hennin, 1693 ), Vanessa Selbach, conservatrice à la BnF, évoque l’essor de la gravure de mode en France à la fin du XVIIe siècle et présente le véritable inventeur de ce genre, le mystérieux peintre Jean Dieu de Saint-Jean…

Les revues de mode ou le chic à la française Retour sur le succès des revues de mode au début du 20e siècle, qui évoluent de manière radicale dans leur format. A l’instar des revues d’art, elles sont à l’origine de nombreuses innovations esthétiques : les dessins s’épurent, se modernisent et on peut y voir les premières séries photographiées de mode. La revue de mode participe alors à la renommée de la mode à la française, qui se veut à la fois moderne et élégante.

De la Haute Couture à l’avant-garde artistique
Le grand couturier Jacques Doucet – il forma Paul Poiret et Madeleine Vionnet, habilla aussi bien Sarah Bernhardt que la Grande Otéro -, fut également un mécène éclairé et un collectionneur d’art. Premier propriétaire des Demoiselles d’Avignon de Picasso, il fut un bibliophile averti ; accompagné notamment par André Breton, il constitua une riche collection de manuscrits qui fut donnée à l’Université de Paris en 1929, devenant ainsi la Bibliothèque littéraire Jacques Doucet.
Le fonds surréaliste de cet ensemble est exposé dans l’exposition « L’invention du surréalisme : des Champs magnétiques à Nadja » qui sera présentée dès que possible à la BnF !

En attendant la réouverture des lieux de culture, que ce soit pour se détendre, se cultiver ou travailler, des millions de ressources de la BnF sont accessibles gratuitement à distance.