No future, une histoire du punk

No future, une histoire du punk

Depuis le 1er juin, se trouve en librairie un ouvrage exceptionnel « No future, une histoire du punk » écrit par Caroline de Kergariou.

Ce « pavé » de 654 pages – dont 30 pages de notes, 25 de sources et bibliographie – est merveilleusement bien écrit et documenté qui répond aux questions que je me suis toujours posées : d’où vient le mouvement punk, quelles sont ses spécificités,… ?

L’envie me démange de  vous faire un résumé mais ce ne serait que très loin de tout ce qui est à découvrir dans ce livre. Je ne veux pas gâcher votre lecture et surtout, vous manqueriez les nombreuses anecdotes sur les groupes rock, d’hier et d’aujourd’hui, … et beaucoup d’autres informations croustillantes, sans oublier la place prépondérante de la musique avec les Sex Pistols ou The Clash.

De Shakespeare à Chanel, en passant par Valéry Giscard d’Estaing à la reine d’Angleterre, l’auteur déroule une histoire qui n’a pas commencé qu’en 1974 et s’arrête en 2017. Un mouvement, quel qu’il soit, ne vient pas de nulle part…. ni ne s’arrête brutalement. « Alors, « punk is dead » ou non ? L’Histoire du punk semble loin d’être terminée : il a montré qu’il possédait un taux de mutations que bien des virus pourraient lui envier. » (Caroline de Kergariou)

Ce livre est l’ouvrage de références le plus complet et abouti ! un must incontournable !

Au dos du livre :  

La première synthèse globale sur le mouvement Punk, de la musique londonienne aux écoles d’art new-yorkaises et au graphisme parisien.
Plus personne aujourd’hui ne remet en cause l’importance de Mai 68 en tant que fracture sociale, culturelle et politique. Le mouvement punk, pris pour une énième agitation adolescente, incompréhensible car chantant la laideur, représente en réalité une fracture toute aussi profonde.
Bien masqué derrière son amour de la provocation, le punk est beaucoup plus sérieux qu’il n’y paraît : il constitue la réponse d’une génération à un monde usé, dont le modèle économique s’est fracassé sur le choc pétrolier de 1974. C’est la Blank Generation, la génération vide, celle qui a toujours connu la télévision, la prospérité et l’abondance, mais une abondance que l’on découvre quelque peu frelatée, à l’instar des colorants chimiques cancérigènes ou du  » poulet aux hormones « . Et si le mot punk évoque en tout premier lieu la musique, il nourrit d’autres formes artistiques, comme le graphisme, et se conjugue en art de vivre, esthétique, philosophie et politique. Des mots qui auraient paru pompeux aux adultes qui découvrirent en 1977 des jeunes gens hargneux aux vêtements lacérés et aux cheveux verts ou rouges hérissés sur la tête. Quatre décennies plus tard, il est possible de revenir sur cette époque de manière dépassionnée et de suivre jusqu’à aujourd’hui les riches prolongements d’un mouvement fascinant.

L’auteur : Caroline de KERGARIOU

En 2016, It Art Bag a publié 2 articles sur des créations de Caroline de Kergariou : http://itartbag.com/theoreme-quatre-couleurs/  et http://itartbag.com/la-cave/

Scénariste et auteur dramatique, Caroline de Kergariou est touchée par le mouvement punk dès 1977. Elle écrit pour les magazines Rock Hebdo, Rock’n roll musique et Rock en Stock durant les années 1970, les années punk, avant de travailler pour la télévision et la radio. En 2015, elle reçoit le Prix SACD Radio pour l’ensemble de son œuvre de fiction radiophonique.

No future, une histoire du punk
Editions Perrin – 27 €
En librairie depuis le 1er juin 2017