Si vous cherchez une escapade italienne sans quitter Paris, cap sur le 17ᵉ. Avec son décor cosy, sa terrasse fleurie et ses assiettes généreuses — de l’incontournable pasta à la truffe au tiramisu léger comme un nuage — Nonno Nino est devenu l’adresse chouchou des Parisiens en quête d’authenticité et de convivialité.
Il suffit de pousser la porte de ce restaurant discret, niché rue Brémontier, pour sentir l’Italie vous happer. Dans ce coin paisible du 17ᵉ arrondissement, Nonno Nino s’impose comme une véritable escale transalpine. L’adresse, qui rend hommage au grand-père du fondateur, propose bien plus qu’un dîner : une expérience où l’authenticité des saveurs rencontre la chaleur d’un accueil familial.

À l’intérieur, l’atmosphère est immédiate : murs ponctués de photos anciennes, plantes suspendues, objets vintage qui semblent avoir été rapportés d’un voyage dans le sud de l’Italie. L’ensemble respire la nostalgie douce et la convivialité, comme si l’on entrait dans la salle à manger d’un oncle italien. Aux beaux jours, une terrasse fleurie s’ouvre sur la rue : ici, le temps ralentit, les conversations s’éternisent et le parfum des assiettes se mêle à celui des jasmins.



Le fait-maison comme ligne directrice
La philosophie de la maison est claire : tout est cuisiné sur place. Les pâtes sont façonnées chaque matin, la focaccia est préparée et cuite dans la journée, les desserts sont montés au dernier moment. Ce parti pris donne un caractère artisanal rare dans la capitale, où l’italien de quartier se contente trop souvent de recettes standardisées. Chez Nonno Nino, le produit est roi, et cela se ressent à chaque bouchée.
La carte, volontairement resserrée, se renouvelle régulièrement pour suivre la saisonnalité. On y trouve à la fois des classiques attendus — pâtes à la truffe, tiramisu — et des propositions plus singulières inspirées des Pouilles.
Les plats signatures
L’incontournable pâtes à la truffe : Difficile de ne pas commencer par elles. Les tagliolini arrivent nappés d’une crème soyeuse, où la truffe noire diffuse son parfum envoûtant. Une généreuse stracciatella de burrata vient adoucir l’ensemble, avant que le serveur ne râpe à table quelques copeaux de truffe fraîche.
L’antipasto convivial : En guise d’entrée, l’assiette à partager séduit par sa générosité : légumes grillés, aubergines roulées à la ricotta, charcuteries italiennes, fromages affinés et burrata crémeuse. C’est une ode au partage, dans la pure tradition transalpine.
Les créations du moment : La carte joue avec les textures et les saveurs : gnocchi au pesto de roquette et stracciatella, pappardelle aux brocolis et saucisse parfumée au fenouil, risotto de gambas lié par une bisque de homard. Chaque assiette raconte une région, un souvenir, une histoire de famille.
Les douceurs finales : Le repas se conclut souvent par un tiramisu aérien, peu sucré, qui laisse sur la langue une agréable légèreté. Mais d’autres choix attirent : une panna cotta vanillée d’une précision rare, un tortino au chocolat au cœur fondant, ou encore une dégustation de mini-desserts accompagnés d’un verre de limoncello glacé.
Lors de notre venue, en dinant en terrasse, notre choix s’est porté sur ;
En entrées : un délicieux involtini di melanzane (rouleaux d’aubergines à la sauce tomate et mozzarella) et un généreux carpaccio di manzo (carpaccio de bœuf, salade mixte, tomates cerises, citron)


En plats : un filetto di orata (filet de dorade grillé, accompagné de caponata) et des gnocci al pesto di rucola (gnocchi de pommes de terre au pesto de roquette et stracciatella)


En dessert, un délicieux limoncello gourmand (panna cotta, tiramisu et glace à la vanille)

Pour accompagner le repas, nous avons fait confiance à Jordan qui nous a proposé un soyeux Montepulciano d’Abruzzo

Chez Nonno Nino, le service participe à l’expérience. L’accueil est chaleureux, sans excès, avec cette bienveillance qui met tout de suite à l’aise. Le personnel prend le temps de conseiller sur les accords mets-vins, de détailler l’origine des produits ou simplement d’échanger quelques mots avec les convives.
L’adresse séduit autant les couples venus pour un dîner intimiste que les groupes d’amis qui profitent de la terrasse. Le lieu réussit ce rare équilibre : assez élégant pour une soirée romantique, assez convivial pour un repas de famille.
Dans les coulisses : le portrait du chef
Derrière chaque assiette se cache l’histoire d’un homme passionné. Le chef de Nonno Nino, Kevin Negro, originaire des Pouilles, a grandi dans une famille où la cuisine était affaire quotidienne. Sa grand-mère pétrissait les pâtes à la main, son grand-père cultivait des tomates charnues et parfumées, et les repas se terminaient toujours par un verre de limoncello maison.
Arrivé à Paris, il a voulu recréer ces souvenirs de jeunesse. « Je me souviens du bruit de la planche en bois quand ma nonna coupait les orecchiette », confie-t-il souvent à ses clients. C’est cette mémoire sensorielle qu’il transpose dans ses plats. Ses pâtes, toujours fraîches, rappellent cette gestuelle transmise dans la cuisine familiale, et son antipasto est pensé comme une table dominicale où l’on sert tout ce qu’on a préparé avec amour.
Un succès qui ne se dément pas
Depuis son ouverture, Nonno Nino attire une clientèle fidèle. Les habitants du quartier en ont fait une adresse sûre, tandis que les curieux traversent Paris pour goûter les fameuses pâtes à la truffe. La constance de la qualité et l’atmosphère chaleureuse expliquent cet engouement. Aux heures de pointe, il n’est pas rare de voir la salle affichée complète : mieux vaut réserver, surtout en soirée ou si l’on vise une place en terrasse.
Véronique Spahis
Nonno Nino, 10 rue Brémontier, 75017 Paris
ouvert du lundi au dimanche, de 12h à 14h30 et de 19h à 23h – Réservation conseillée, particulièrement le week-end – plats à emporter et livraison disponibles