Paysages japonais, de Hokusai à Hasui
Il y a ce « je-ne-sais-quoi » dans les estampes japonaises qui me fait entendre le chant de la pluie ou sentir les cerisiers rien qu’en les regardant.
Alors, à travers cette exposition « Paysages japonais, de Hokusai à Hasui » – soit une centaine d’estampes japonaises, dont la célèbre Grande vague de Hokusai (Sous la vague au large de Kanagawa, Kanagawa oki namiura) – j’ai été gâtée et tous mes sens en émoi !
Visions panoramiques et impressionnistes qui exaltent le passage des saisons et les lieux célèbres du Japon, visions urbaines et descriptions d’itinéraires poétiques au début de l’époque Edo, ou encore scènes de genre et intimistes dans l’art des grands maîtres Hokusai et Hiroshige qui ont su renouveler l’art de l’Ukiyo-e, cette exposition méditation présentera aussi des estampes nouvellement acquises de la période moderne, dont celles très graphiques d’Hasui Kawase.
Véritable palette documentaire toute en finesse et aux subtiles couleurs, les estampes présentées couvrirent une période de trois siècles et montrent la réalité d’une géographie et de ses territoires. Une ode à la dimension divine du spectacle de la nature dans le respect d’une harmonie fondamentale entre ses éléments et celle de l’être humain, où comment le rêve et le réel appartiennent à une même vision.
L’exposition interroge la notion de paysage dans l’estampe et la considère dans un contexte plus général, celui de l’itinérance et de la fascination pour la ville, telle que celle-ci se développera et se perpétuera durant le 19e siècle. Avec l’idée d’une déambulation poétique, d’une gravitation autour d’une cité, qui introduit la notion philosophique du temps qui passe, c’est une présentation autant spatiale que temporaire qui en est le propos naturaliste.
Jusqu’au 2 octobre 2017
Musée national des arts asiatiques – Guimet
6, place d’Iéna, 75116 Paris
tous les jours sauf le mardi, de 10h à 18h.