Sport & Cinéma, une enfance partagée
Au moment où tous les regards seront braqués sur le possible choix de Paris comme capitale hôte des Jeux olympiques de 2024, la Fondation Jérôme Seydoux-Pathé fait évènement en redonnant vie aux amours précoces du cinéma et du sport au travers d’une exposition d’images rares et d’une programmation de films uniques des premiers temps du cinéma.
L’exposition Sport et cinéma accompagne le cycle de projections ( jusqu’au 26 septembre 2017 pour celui-ci) et présente une centaine de documents inédits, conçus à partir des années 1890, jusqu’à la fin des années 1930.
Depuis les années 1880, Georges Demenÿ réalise des recherches sur la locomotion humaine en s’appuyant notamment sur l’étude du mouvement sportif. Son travail chronophotographique, commencé aux côtés d’Etienne Jules Marey, perdure jusqu’à son passage à l’Ecole normale de gymnastique et d’escrime de Joinville, au début du XXème siècle. Le cinéma fait son apparition au sein de l’Ecole pour ne plus jamais la quitter.
Ce lien est marqué géographiquement par la proximité des deux établissements. Pathé est installé à Joinville-le-Pont et à Vincennes, l’Ecole de Joinville trouve ses marques dans le bois de Vincennes.
Tous deux vont collaborer à la création de prise de vues, Pathé disposant même d’un local de stockage aux abords du stade de l’Ecole. Le sport a ainsi profité des progrès techniques des caméras et le cinéma a œuvré à la retransmission d’évènements tels que les Jeux Olympiques.
Le sport a constitué très tôt un sujet porteur, permettant d’attirer un large public dans les salles obscures. Le cinéma a offert de son côté un outil d’étude, d’instruction et de propagande. Les années 1910 et 1920 leur ont donné raison. Le sport et le cinéma y ont acquis, de façon concomitante, une expansion fulgurante doublée d’une popularité extraordinaire.
Les affiches et les photographies publicitaires des films retracent la naissance de l’homme moderne, dont les exploits ont fasciné aussi bien le grand public que le monde du spectacle. Pratiquant des sports mondains ou populaires, l’athlète se mue en héros de cinéma et bientôt, en vedette. Les reportages de presse le présentent dans le monde du spectacle cinématographique et témoignent de la fascination qu’il a exercée sur le public. Imités par les acteurs, des sportifs comme Georges Carpentier ou Jack Dempsey deviennent à leur tour des personnages de films.
En plus de l’exposition et de sa programmation de projections, je ne peux que vous conseiller d’aller dans la galerie permanente ….. :
Jusqu’au 21 novembre 2017
Fondation Jérôme Seydoux-Pathé
73 avenue des Gobelins,
75013 Paris
Photos in situ : Véronique Grange-Spahis