Illustré par de délicates aquarelles prises sur le vif, Trafic d’œuvres d’art est un roman graphique paru le 16 mai 2025. Co crée par Luc Larriba et Laure Fissore, il nous dévoile les coulisses de l’Office central de lutte contre le trafic de biens culturels (OCBC).

Mêlant à la fois enquêtes véridiques, anecdotes et témoignages, ce roman graphique décortique le service des OCBC en mettant en avant ses membres qui luttent contre l’un des plus grands trafics de France : celui des biens culturels. Créée en 1979, l’OCBC compte une trentaine de membres qui mènent des enquêtes d’envergure nationale et internationale pour contrer le vol ou le recel d’œuvres d’art. Elle est souvent épaulée par Interpol ou Europol.
Un roman divisé en sept parties

Venant d’une envie de démystifier l’image représentée par le vol d’art, Luc Larriba s’est mis en quête de mettre en place ce reportage se déployant sur plusieurs mois. Il a pu suivre les policiers et gendarmes de cette unité de police spécialisée reconnue dans le monde entier. Il nous livre à travers ces pages un reportage humain, testament de nombreuses voix qui offrent leur expertise ou nous expliquent leur emploi à travers les différentes actions qu’ils doivent prendre. Le roman est ponctué de petites bulles juridiques ce qui aide grandement à la vulgarisation de cet univers.
L’homme au centre de l’art

On découvre non seulement des détails qui pourraient nous paraitre anodins à la découverte de fausses lithographies mais aussi les actions menées avec plus de muscle dont l’épisode sur la perquisition d’un appartement de voleurs de biens culturels de bibliothèque menée par la colonne d’assaut du GAO et l’OCBC. Les délicats dessins de Laure Fissore renforcent l’aspect journalistique et permettent de remettre l’homme au cœur de noble combat. Mêlant à la fois aquarelle, pastels et crayons, les œuvres de Laure Fissore cristallisent des instants clés des enquêtes et permettent de rendre hommage aux membre de l’OCBC en leur donnant un visage. On comprend pourquoi son art est fort prisé par les journaux comme Le Mondeet Le Feuilleton, ils confèrent une justesse poétique aux situations qu’elle représente, et surtout un sentiment de sur le vif. On admire l’éventail des illustrations, qui passe de l’œuvre d’art au portrait aux dessins architecturaux.
Des portraits d’experts

Trafic d’œuvres d’art nous plonge parfois dans une ambiance de polar ou de thriller, où l’enquête se déploie parfois sur plusieurs continents et où la victime est le patrimoine. De quoi plaire aux amateurs d’enquêtes ou d’art !
Clara Alle
Trafic d’œuvres d’art, de Luc Larriba et Laure Fissore
Editions de La Martinière, 19 x 25,5 cm, 192 pages, 27,50 euros