Au Festival de Cannes, la réalisatrice Mona Convert figure dans la sélection Acid avec son tout premier film documentaire de création, Un pays en flammes produit par Guillaume Massart.
Née à Paris en 1994, Mona Convert a étudié les Beaux-Arts en France, Belgique et au Portugal pour réaliser son premier court-métrage, Entre les rivières, en 2019. C’est en s’installant dans le Béarn en 2021 qu’elle poursuit sa carrière cinématographique, pour qu’en 2024 Triptyque Films co-produit avec Kintop son premier long-métrage, Un pays en flammes.
Ses images nous immiscent dans la campagne landaise, où on suit une famille qui se livre la nuit aux usages des flammes et se les transmettent de génération en génération. Dans les paysages peuplés d’animaux vient se raviver une flamme qui ne s’éteint jamais éternellement.
Oscillant entre la journée foisonnante de vie, et la nuit énigmatique et mystique, le feu des artifices vient exiger de la lumière au milieu de cette obscurité. Le silence nocturne, intensifié par la musique de Bernard Lubat et Fabrice Vieira, nous plonge presque dans une atmosphère menaçante jusqu’à ce que les flammes apparaissent et pénètre cette nature d’une magie nouvelle. Ce n’est plus la noirceur qui s’offre à nous mais un décor féerique, une œuvre d’art qui danse sous nos yeux.
Film dédié à la pyrotechnie, à cet art méconnu, la réalisatrice fait la rencontre de Margot Auzier et Patrick Auzier, acteurs dans Un pays en flammes et maîtres artificiers dans la vie. Passionnée par leur métier – leur art -, Mona Convert n’a plus que pour idée de consacrer un film sur leur vie. Mais aussi un film qui reproduit la construction d’un feu d’artifice, tant dans le son par Carlos Filipe Cavaleiro, Pierre Bompy et Paul-Axel Bernard (renfort son), dans le montage image par Nicolas Bancilhon et montage son par Jean Holtzmann, que dans le mixage par Romain Ozanne. Tout ça a donné naissance à ce film où Margot Auzier, Patrick Auzier et Jean Pujol-Auzier illuminent le monde pour nous apprendre le secret du feu.
Naïs Carst