Alphonse Mucha
Les œuvres d’Alphonse Mucha, nous en connaissons tous sans le savoir. On les retrouve en cartes postales dans beaucoup de boutiques de souvenirs…. Publicités pour LU ou Ruinart.
La dernière grande exposition à Paris que j’avais visitée date de 1995 à la Fondation Mona Bismarck il me semble. Je ne pouvais m’empêcher de courir à celle du Musée du Luxembourg qui vient d’ouvrir et s’intitule sobrement « Alphonse Mucha ».
Dessinateur et coloriste hors pair, il a aussi contribué avec son art à dénoncer les injustices et œuvré à transmettre un message aux générations futures pour le bien être de l’humanité.
Alphonse Mucha est un artiste à la fois célèbre et méconnu. Célèbre pour avoir parfois donné son nom à l’Art nouveau, dont il fut sans doute le représentant le plus populaire. Méconnu pour son immense ambition de peintre voué à la cause nationale de son pays d’origine, qui ne s’appelait pas encore la Tchéquie, et des peuples slaves.
L’exposition du Musée du Luxembourg, la première consacrée à l’artiste dans la capitale depuis la rétrospective du Grand Palais en 1980, se propose donc de redécouvrir le premier Mucha et de découvrir le second, de redonner à cet artiste prolifique toute sa complexité artistique, politique et spirituelle.
Né en 1860 en Moravie, Mucha arrive à Paris en 1887 et commence une carrière d’illustrateur. En décembre 1894, c’est sa rencontre avec la grande tragédienne, Sarah Bernhardt, qui lance sa carrière d’affichiste. Il réalise pour elle l’affiche de Gismonda, une pièce de Victorien Sardou, première d’une longue série d’affiches publicitaires, ou simplement décoratives, variant à l’infini un répertoire de figures féminines entremêlées de fleurs et de volutes graphiques, qui lui apporteront une immense notoriété et l’amitié d’artistes comme Gauguin ou Rodin. Il est parallèlement sollicité pour des travaux de décoration, par le joaillier Georges Fouquet, ou d’illustration pour des livres.
Mais dès 1900 et à l’occasion de l’Exposition universelle, il entreprend de concevoir un projet qui dépeint l’histoire et la civilisation du peuple tchèque et des peuples slaves. Cette entreprise, teintée d’une philosophie humaniste, franc-maçonne, va l’occuper les trente dernières années de sa carrière et le conduire à peindre des toiles gigantesques, pour lesquelles il produit une abondante quantité d’études préparatoires au dessin virtuose.
Cette rétrospective montre donc non seulement les affiches qui ont fait sa gloire, mais aussi ses merveilleuses planches d’illustrateur, ses peintures, ses photographies, bijoux, sculptures, pastels qui permettent aux visiteurs de découvrir toute la diversité de son art.
En passant par la boutique :
12 septembre 2018 – 27 janvier 2019
Musée du Luxembourg
19, rue Vaugirard,
75006 Paris
Tous les jours du lundi au dimanche de 10h30 à 19h (Nocturne jusqu’à 22h tous les vendredis et les lundis du 12 novembre au 17 décembre) – Les 24 et 31 décembre ouverture de 10h30 à 18h Fermeture le 25 décembre
photos in situ : Véronique Grange-Spahis