Située au cœur du Marais et aménagée dans d’anciens ateliers, la galerie Pierre Alain Challier se présente comme une sorte d’écrin rassemblant des œuvres qui, pour cette saison, revêtent un aspect plutôt exotique.
Au cours de l’année la galerie présente au moins huit expositions sur des thèmes variés, et actuellement, sur deux étages de cet immeuble parisien, Pierre Alain Challier en dévoile une intitulée Japonisme. Cet événement met en lumière un véritable dialogue entre des artistes japonais et des artistes européens contemporains qui s’influencent mutuellement. Dans notre contexte de mondialisation, cette exposition rend nostalgiques les amoureux du Japon et fait voyager ceux qui ne connaissent pas ce pays.
On y découvre des œuvres d’artistes japonais ou plutôt d’artistes japonisant puisqu’ils peuvent être aussi européens. En effet, ils sont rassemblés autour d’un imaginaire japonais inspiré de traditions et de formes, de motifs typiquement japonais. Il est intéressant de remarquer que dans ce corpus d’œuvres hétéroclites, se distinguent des travaux artistiques qui révèlent un aller- retour des influences japonisantes et européennes.
Les œuvres sont présentées dans une atmosphère intimiste et feutrée qui leur donne un côté presque sacré tout en laissant le champs libre à l’imagination par un design minimaliste.
Parmi les œuvres présentées, on peut admirer celles de l’artiste Claire de Virieu, des photographies géologiques tendant à l’abstraction et évoquant le souvenir d’un voyage, à travers les dessins minéraux fascinant des murs de Nara, mais aussi les paysages figuratifs de Stéphane-Erouane Dumas, le miroir de Zoé Ouvrier ou la citrouille de Yoyoi Kusama.
Entre tradition et innovation, la galerie porte un nouveau regard sur cet art dit japonisant, un regard large qui insiste sur la pluralité des interprétations et des ressentis, tout en se voulant pionnière en terme de goût artistique contemporain.
Delphine Gindre
Jusqu’au 11mai 2019
Galerie Pierre-Alain Challier
8, rue Debelleyme
75003 Paris