La Maison Vacquerie – Musée Victor Hugo

Acquise par le Conseil Général de Seine-Maritime en 1951, cette maison a été construite au début du 19ème siècle par Isidore Vacquerie – maison de villégiature dans un petit village de pêcheur – C’est en 1959 que le musée y a été installé.

Le musée de Villequier conserve les souvenirs des passages et séjours des deux familles Hugo-Vacquerie unies par le mariage puis la noyade tragique du couple Léopoldine Hugo-Charles Vacquerie.

Au cours de ses études au lycée Charlemagne à Paris, Auguste, un des fils d’Isidore Vacquerie, fait la connaissance de Victor Hugo qu’il admirait. Des liens se nouent entre les deux familles.

En 1839, Adèle Hugo et ses quatre enfants viennent à Villequier, invités par les Vacquerie (Victor Hugo était en voyage avec Juliette Drouet, sa maîtresse)

C’est lors de ce séjour que Léopoldine, fille aînée de Victor Hugo et Charles Vacquerie (frère d’Auguste), se rencontrent. Les deux jeunes gens envisagent de se marier dès l’année suivante. Cependant, plusieurs deuils dans la famille Vacquerie retardent l’accomplissement de ce désir. Léopoldine n’a que seize ans en 1840. Le mariage est finalement célébré le 15 février 1843. Ce mariage sera suivi  moins de 7 mois après par leur tragique noyade en Seine. Le destin des deux familles est scellé. Aussi, les héritiers Vacquerie contribuèrent-ils activement par des donations successives à l’élaboration d’un musée.

Aujourd’hui le musée restitue le cadre de vie des Hugo-Vacquerie (mobilier, décor, objets) et les carrières de Victor Hugo ainsi que celle d’Auguste Vacquerie devenu un de ses exécuteurs testamentaires, mais aussi journaliste, homme de théâtre, photographe aux côtés des deux fils de Victor Hugo (éditions originales, tirages photographiques, dessins, lettres,…

Le parcours de visite est conçu avec une évocation différente :

Le salon est consacré à Auguste Vacquerie (1819-1895) journaliste et écrivain, ami des Hugo. On y retrouve l’atmosphère des intérieurs bourgeois de cette seconde moitié du XIXème siècle et des témoignages de sa carrière politique et littéraire.

Le buste en bronze est signé Jules Dalou (1838-1902) le portrait peint par Pierre-Paul Léon Glaize (1842-1932) ami de Claude Monet. Les panneaux peints du XVIIIème siècle, rapportés d’Italie, sont une initiative de Pierre Vacquerie, héritier d’Auguste Vacquerie.

Le billard – Indispensable au XIXème siècle, la salle de billard a conservé son atmosphère sombre, propice à la concentration, comme au jeu et aux discussions sans fin.

La chambre rose – univers de l’enfance avec une présentation des enfants  de la double famille Hugo-Vacquerie :

– Léopoldine, future épouse de Charles Vacquerie

– Adèle, la petite dernière qui, à l’âge adulte, sombra dans la folie

– Charles, son frère que l’on retrouve plus tard photographe

– Auguste Vacquerie, qui deviendra un troisième fils pour les Hugo 

– François-Victor, dit Toto, futur traducteur des œuvres de Shakespeare.

C’est aussi le combat de Victor Hugo pour la protection infantile et l’art d’être grand-père avec les bons et mauvais points dessinés à l’intention de ses petits-enfants.

La chambre rouge est consacrée à Adèle Foucher que Victor Hugo épousa en 1822. Sculptures (Clésinger, Victor Vilain) et tableaux (A. de Châtillon).

Le bow window est réservé à Juliette Drouet, maîtresse de Victor Hugo de 1833 à 1883. Elle se voua entièrement à cette passion, sacrifiant sa propre existence et sa carrière théâtrale. C’est en sa compagnie que Victor Hugo effectua la plupart de ses voyages dont ceux en Normandie. Elle partagea aussi ses exils.

La chambre claire évoque le couple Léopoldine Hugo et Charles Vacquerie, leur vie au Havre après leur mariage et le drame du naufrage (4 septembre 1843) relaté par des lettres et la presse.

Le lit provient de la maison de l’ami Paul Meurice chez lequel Victor Hugo séjournait à Veules-les-Roses.

La chambre bleue est une reconstitution de la chambre du jeune couple au Havre, réalisée à partir d’une aquarelle demandée par Madame Adèle Hugo au peintre et ami de la famille, Louis Boulanger, après le décès de Léopoldine.

Outre les portraits de son mari Charles Vacquerie et de son beau-frère Auguste Vacquerie par A. de Châtillon, Léopoldine avait mis en bonne place celui de sa mère.

Le petit salon évoque l’exil de Victor Hugo dans les îles anglo-normandes après le coup d’État du 2 décembre 1851 par le futur Napoléon III.

D’abord à Jersey (1852-1855) puis à Guernesey (1855-1870) où l’acquisition de la maison d’Hauteville House était censée réunir la famille. Juliette Drouet étant aussi logée à proximité.

C’est à Jersey que Charles Hugo et Auguste Vacquerie développèrent leur atelier photographique offrant un reportage de choix au cours de leurs séjours. D’esprit laïque et républicain, Auguste Vacquerie demeura jusqu’à sa mort rédacteur en chef du journal Le Rappel.

A quelques centaines de mètres, une visite s’impose au cimetière où sont enterrées les « femmes Hugo » : sa femme Adèle et ses filles Adèle et Léopoldine…. Victor Hugo n’ira sur la tombe de sa fille que trois ans après son décès.

Le Musée Victor Hugo – Maison Vacquerie a obtenu le label « Maison des illustres » en 2011

Photos : Véronique Grange-Spahis

Musée Victor Hugo – Maison Vacquerie

Quai Victor Hugo

76490 Rives en Seine(Villequier)

ouvert tous les jours ((sauf le mardi et le dimanche matin) de 10h à 12h30 et de 14h à 18h. Fermeture les 01/01, 01/05, 01/11, 11/11, et 25/12.

www.museevictorhugo.fr