Pour célébrer le 230e anniversaire de la Révolution, l’Assemblée nationale organise une grande exposition intitulée « La Révolution s’affiche », conçue avec un comité scientifique constitué d’historiens de l’époque révolutionnaire et de spécialistes du monde de l’affiche.
De la réunion des États généraux (1789) à l’installation des députés du Conseil des Cinq-Cents au Palais-Bourbon (1798), les visiteurs pourront revivre cette période fondatrice de la citoyenneté française, dans un parcours évoquant les rues de Paris au temps de la Révolution et jalonné d’affiches authentiques.
On pourra y découvrir des affiches révolutionnaires, dont certaines n’existent plus qu’à un seul exemplaire connu. Elles proviennent du fonds constitué par l’ancien député Portiez de l’Oise (1765-1810) : conservée au Palais Bourbon depuis 1817, cette collection est exposée pour la première fois.
Seront également présentés des documents et manuscrits historiques originaux, véritables trésors nationaux, tels que le serment du Jeu de paume signé par les députés qui fondèrent l’Assemblée nationale en 1789, le texte de La Marseillaise de la main de Rouget de Lisle (1760-1836) ou encore le compte rendu manuscrit du procès de Louis XVI.
Enfin, on y verra le vrai visage de Mirabeau (1749-1791), reconstitué par les experts de l’Institut de recherche criminelle de la Gendarmerie nationale à partir de son masque mortuaire, dû au sculpteur Jean-Antoine Houdon (1741-1828).
Ce qui fut véritablement révolutionnaire en 1789, ce ne fut pas la réunion des États généraux, le 5 mai ; ni même la prise de la Bastille, le 14 juillet : ce fut, le 17 juin, l’apparition de l’Assemblée nationale, autrement dit la naissance d’une représentation élue qui incarnait collectivement la souveraineté, à côté et en dehors du roi.
Entre le peuple et ses représentants, les affiches assuraient l’indispensable circulation sans laquelle il n’est pas de démocratie possible. Les citoyens, leurs sections, leurs clubs interpellaient les élus, réclamant des changements rapides ; les législateurs rendaient compte des débats et de leur action, dans le style enflammé de l’époque, quand ils ne démentaient pas les rumeurs et fausses nouvelles qui, déjà, troublaient l’opinion publique.
« Se taire est un crime quand parler est utile », proclame en gros caractères l’une de ces belles affiches, témoignant de l’effervescence politique d’alors. Des royalistes aux babouvistes, en passant par les brissotins, les girondins, les jacobins, les hébertistes, toutes les tendances se trouvent représentées dans ce foisonnement de revendications et d’idées.
DU 21 Septembre au 15 novembre 2019
Exposition gratuite sur inscription sur le site : www.assnat.fr/1789
Assemblée nationale
33, quai d’Orsay
75007 Paris
Du lundi au samedi –Pièce d’identité obligatoire