Les burns : l’œuvre d’art du futur

Faire coïncider le monde du street art et des NFT, convaincre les collectionneurs traditionnel d’investir dans des œuvres dématérialisées, rendre durable des œuvres éphémères, telles sont les ambitions de Wall Burners, une toute nouvelle start-up parisienne. Mardi 15 mars, une foule de collectionneurs classiques et digitaux s’était donnée rendez-vous pour le lancement de l’application Wall Burners.

Wall Burners collabore avec les street artistes les plus en vue pour créer les versions digitales officielles de leurs œuvres. Ces versions, réalisées en étroite collaborations avec les artistes, sont nommées par la start-up des « burns ».

Acquérir un burn, ce n’est pas seulement posséder une NFT. C’est bien plus que cela confie Federico Benincasa, fondateur et CEO de Wall Burners. C’est posséder une œuvre numérique native, c’est vivre une expérience digitale unique, c’est posséder durablement une œuvre éphémère. En effet, un burn contient des images en ultra haute définition, du footage exclusif, un timelapse de la création, une interview exclusive de l’artiste, des images de making off, un certificat d’authenticité.

Pour Arthur Bessaud, directeur artistique « Le but est de donner un panorama de ce que l’art urbain peut apporter et faire le pont entre le concret et le digital,  tout ce que les NFT peuvent apporter aux collectionneurs par rapport à des offres plus tangibles ».

L’application Wall Burners exploite une technologie de gestion de droits propriétaire (DRM) pour s’assurer que le contenu n’est visible que sur un appareil à la fois, comme une oeuvre d’art physique. En effet, une fois achetée, l’œuvre n’est accessible que sur un support. Le collectionneur peut la prêter à un ami via un lien mais dans ce cas, elle disparaîtra de son téléphone pour n’être visible que sur un écran. 

Les Burns sont proposés au sein de collections curatées et composées avec les artistes eux-mêmes. La première collection a été curatée par Cyrille Gouyette, historien de l’art, chargé de mission au musée du Louvre, commissaire d’exposition. Pour cette première collection, le curateur a choisi un thème d’actualité La liberté guidant le peuple de Delacroix… une œuvre qui parle de la rue et qui est constamment détournée par les artistes en général et par les street artistes en particulier. Un thème à la fois universel et intemporel sur lequel ont travaillé 6 artistes : Zag et Sia, Mr Dheo, Clet, Andrea Ravo mattoni, Jo di Bona, Kan.

Toutes les 3 semaines, une nouvelle collection sera lancée. Fin mars Wall Burners proposera des œuvres exclusives de Sun7 réalisées à Abidjan et mi-avril, la collection s’articulera autour du travail de Lady K.

Valérie Baudat