Révélations ADAGP 2019

La soirée de remise des prix Révélations ADAGP 2019 s’est tenue le 16 janvier 2020 au Centquatre-Paris, lieu d’art, de culture et d’innovation.

L’ADAGP a remis 8 Révélations et 2 mentions spéciales à de jeunes talents distingués par des jurys coprésidés par les artistes Philippe Ramette et Sylvie Debré-Huerre. Les disciplines artistiques représentées sont aussi diverses que le répertoire de l’ADAGP : arts plastiques, photographie, livre d’artiste, bande dessinée, livre jeunesse, art urbain et art numérique / art vidéo.

A travers chacune de ces Révélations, l’ADAGP réaffirme son souhait d’encourager et de soutenir la création émergente. Les lauréats reçoivent chacun une dotation de l’ADAGP et leurs portraits sont filmés par l’Atelier A et diffusés sur le site d’Arte ainsi que sur la chaine YouTube de l’ADAGP.

Révélation Arts Plastiques, décernée lors du 64ème Salon de Montrouge en avril 2019.

Lauréat : Arthur Hoffner pour son œuvre « Conversation ».

La pratique d’Arthur Hoffner se situe au point de jonction entre la sculpture, la scénographie et le design industriel, Lors du salon de Montrouge 2019, le jury ADAGP été séduit par son œuvre Conversation, « un objet immédiat et plein de références qui ne produit rien et qui est parfait. La proposition d’Arthur Hoffner contient une radicalité et une efficacité qui fait écho à l’univers de Marcel Duchamp. »

Jury   composé   de Carole   Benzaken (artiste), Kenny   Dunkan (lauréat   Révélation   Arts Plastiques 2015), Vincent Gonzalvez, (responsable des résidences de la Cité internationale des arts), Patrice   Joly, (rédacteur   en   chef   de   la   revue   Zéro2)   et Kokou   Ferdinand Makouvia (lauréat Révélation Arts Plastiques 2017).

Révélation design, décernée en juillet 2019 à l’EnsAD (Ecole nationale des arts décoratifs)

Lauréate : Céline Shen pour son projet « L’Aura du vêtement : le Trousseau)

Elève de l’EnsAD, Céline Shen développe un « univers riche, empreint de récits culturels qui mélange diverses disciplines artistiques : design, art contemporain, mode, performance, installation vidéo… ».  La lauréate propose un projet cohérent et esthétiquement abouti, connecté à des questions sociétales. Il s’intègre également dans un contexte économique qui laisse envisager des potentiels de développement soit dans une gamme de luxe soit dans une gamme plus économique. Céline Shen mêle habilement plusieurs univers dans une création totalement contemporaine.

Jury composé de Matali Crasset (artiste designer), de Samuel Hackwill (lauréat Révélation Design 2017), de Juliette Pollet (responsable de la collection Design et Art décoratif au CNAP) et de Marion Vignal (journaliste et auteur).

Révélation livre d’artiste, décernée lors du Salon du MAD (Multiple Art Days) en septembre 2019

Lauréat : Thibault Brunet pour son livre d’artiste  AULT aux éditions Mille Cailloux

Thibault Brunet est né en 1982. Diplômé de l’École supérieure des beaux-arts de Nîmes en 2007 et révélé par les institutions nationales et internationales, Thibault Brunet présente un profil de photographe singulier en ce qu’il évolue essentiellement dans les univers virtuels. Il s’est distingué à partir de 2008 par ses études de paysages et ses études de portraits réalisées à l’intérieur de jeux vidéo.

Jury composé d’Ingrid Luquet-Gad (journaliste et critique d’art), Julie Pellegrin (directrice de  La  Ferme  du  Buisson), Françoise Petrovitch  (plasticienne  et  enseignante)  et Benoit Fougeirol (lauréat de l’édition 2018).

Révélation art numérique-art vidéo, décernée lors de l’exposition « Panorama 21 »au Fresnoy en septembre 2019

Lauréat : Pierre Pauze pour son installation « Please Love Party »

Né en 1990, Pierre Pauze est diplômé des Beaux- arts de Paris. En 2017, il a été lauréat du prix Artagon et du Prix Agnes B. Etudiant au Fresnoy de 2017 à 2019, il explore les thématiques de l’eau, des ondes, de la science et des représentations iconoclastes à travers installations et vidéos. « Please Love Party » expérimente la mémoire de l’eau et synthétise l’amour.

Jury composé de Catherine Ikam (artiste), de Jean-Jacques Gay (curateur, journaliste et critique d’art), de Carine Le Malet (directrice de la programmation artistique et de la création du Cube), et de la lauréate 2016, Régina Demina.

Révélation bande dessinée, décernée lors du festival Quai des Bulles à Saint Malo en octobre 2019

Lauréat : Eric Feres pour Sabre aux éditions Dargaud (Mars 2019)

Né en 1979, Éric Feres étudie à la Villa Arson à Nice. Il vit à Lyon et expose, en 2012, dans la galerie grenobloise, OUI, et participe à un recueil intitulé Les Copains (Jetseditions) en 2009 ainsi qu’au fanzine « Komiki » (La maison Komiki, 2013). Son premier album Sabre (Dargaud, 2019) est une œuvre singulière et fascinante qui met en scène un petit tigre à dents de sabre durant le pléistocène.

Jury composé de Vincent Brunner (journaliste), de Robin Cousin (lauréat de la Révélation BD 2017), de Chloé Cruchaudet (auteur), de Pierre Lungheretti (directeur de la Cité de la BD) et de Néjib (lauréat de la Révélation BD 2016)

Révélation livre jeunesse, charte des auteurs et des illustrateurs

Lauréate : Anne-Hélène  Dubray  pour  son  ouvrage  « L’Alphabet  cocasse  & illustré » paru aux éditions L’Agrume.

Anne-Hélène Dubray est née en 1976 dans la Sarthe. Formée aux Beaux-Arts de Tours, elle devient graphiste et enseignante à Paris. Depuis 2014, elle se consacre à l’illustration. L’Alphabet cocasse et illustré est son 3e livre jeunesse publié chez L’Agrume. Son travail explore l’aspect ludique du livre, tant sur la forme que sur les mots. Joyeuses et acidulées, ses images montrent des personnages loufoques et foisonnent de scènes dansantes.

Mention spéciale : Juliette Barbanègre pour son ouvrage « Histoire du pommier qui rêvait d’rtre un sapin », paru aux Editions Seuil Jeunesse.

Née à Toulouse en 1988 et diplômée en 2011 de l’Ecole Emile Cohl de Lyon, Juliette Barbanègre travaille actuellement pour l’édition jeunesse et pour la presse. La littérature et les mythologies nourrissent énormément son imaginaire. A travers des thèmes oniriques et fantasmagoriques, elle retranscrit des atmosphères à la fois poétiques et inquiétantes dans ses albums.

Jury composé d’Olivier Douzou (auteur-illustrateur), de Maïa Bouteillet (journaliste) et d’Emmanuelle Martinat-Dupré (responsable scientifique du musée de l’illustration jeunesse de Moulins).

Révélation art urbain, décernée en novembre 2019, exposition à venir au Palais de Tokyo dans le cadre du Lasco Projet.

Lauréat : Road Dogs

Road Dogs, est un collectif qui se forme en 2010, une meute de voyageurs en partance pour les royaumes inconnus. Ils adoptent de multiples moyens d’expression qui vont de la photo à la vidéo en passant par le dessin, l’écriture ou l’édition. Axés sur l’ailleurs, leur recherche de nouvelles lignes de fuite les conduit à choisir le train de marchandise comme moyen de
transport privilégié. Ils réactivent alors la pratique centenaire de hobos nord-américains.

Mention spéciale : L’Outsider

Né en 1984, l’Outsider a suivi dans un premier temps une filière professionnelle d’ébénisterie. A 17 ans, il découvert un microcosme de graffeur qui l’amène vers un terrain vague et vers le graffiti. Diplômé de l’école Boulle, il s’est spécialisé dans la restauration d’œuvres d’art. Technicien précis et compétent, il est dans un premier temps artiste d’art urbain à ces heures perdues. Devenu street-artiste à part entière depuis 2015, son style se caractérise par de grandes contraintes graphiques mais aussi une perpétuelle évolution.

Jury composé d’Alexandre Bavard (lauréat 2016), d’Adélaïde Blanc (curatrice du Palais de Tokyo),  de  Nicolas  Gzeley (journaliste),  de  Paul  Loubet (lauréat 2017),  ainsi  que  du rapporteur Hugo Vitrani (curateur au Palais de Tokyo).

Prix Le bal de la jeune création, décernée en novembre 2019, exposition à venir au Palais de Tokyo dans le cadre du Lasco Projet.

Lauréat : Eric Minh Cuong Castaing

Eric Minh Cuong Castaing, né en 1979 en Seine-Saint-Denis (93), est chorégraphe et artiste visuel: diplômé des Gobelins – l’école de l’image à Paris, il a été pendant plusieurs années graphiste dans le cinéma d’animation.

Au sein de sa compagnie Shonen, il met en relation danse et nouvelles technologies (robots humanoïdes,  drones,  réalité  augmentée…).  Dans  le  cadre  d’une  collaboration  sensible développée entre les patients du centre et les danseurs, Eric Minh Cuong Castaing fait appel aux techniques de la danse-contact pour envisager les corps es danseurs tels des prothèses humaines, sensorielles et relationnelles venant « augmenter » les corps des patients.

Depuis janvier 2019, Eric Minh Cuong Castaing mène une exploration chorégraphique et visuelle, aux côtés de la dramaturge Marine Relinger, du chorégraphe Aloun Marchal et de son chef opérateur Victor Zébo, au sein du centre de soins palliatifs La Maison, situé à Gardanne.

Jury présidé par Diane Dufour, directrice du BAL, et composé de Hugues Aubry (mécène), Chris Dercon (président de la RMN Grand Palais), Sébastien Delot (directeur du Lille Métropole Musée d’art moderne, d’art contemporain et d’art brut de Villeneuve d’Ascq), Marion Hislen (déléguée à la photographie au sein de la Direction générale de la création artistique du Ministqre de la Culture), Philippe Ramette (artiste, membre de l’ADAGP), Sophie Ristelhueber (artiste, membre de l’ADAGP), Roger Willems (éditeur – directeur de Roma publications) et Eva Wittocx (commissaire d’exposition au M – Museum Leuven).