SPOT 24, le sport s’invite dans l’art !

À l’approche des Jeux Olympiques de Paris 2024, on retrouve à quelques pas de notre dame de fer l’exposition SPOT 24, sport et cultures urbaines autour des dernières disciplines qui ont rejoint les JO.

D’une association entre Paris je t’aime et le Musée Olympique, est née cette exposition signée par François Gautret explorant les secrets de six disciplines. Elle a d’ailleurs reçu le label « Olympiade Culturelle » de Paris 2024.

Cette exposition thématique est ponctuée de plusieurs flammes des différents Jeux Olympiques.

Escalade

Accueilli par une des flammes des Jeux Olympiques Jeunesse de Buenos Aires 2018, nous sommes tout de suite pris de hauteur par l’escalade.

Véritable discipline ancestrale, la discipline se fait remarquer pendant les JOJ de Buenos Aires, avant ça elle se faisait connaître grâce à des compétitions notamment en 1985.

On est éblouis devant un mur d’escalade noir illustré à la craie par Philippe Baudelocque ou encore les prises d’escalades utilisées aux JO de Tokyo en 2020, reproduisant des conditions naturelles.

Breaking

La flamme des Jeux Olympiques de Paris 2024 reçoit pour la toute première fois officiellement la discipline du breaking. Elle avait fait une première apparition non officielle aux Jeux Olympiques de Los Angeles en 1984 où le groupe New York City Breakers avait réalisé la cérémonie de clôture.

Issu du genre musical hip-hop, le breaking s’est popularisé dans les années 1970 dans le Bronx, notamment grâce au groupe New York City Breakers.

En 1984 a eu lieu le World Breakdance Championship qui a donné lieu à de nombreux produits dérivés, tels que des éditions limitées de montres Swatch ou des casquettes. La casquette présente à l’exposition est d’ailleurs signée par l’artiste Keith Haring, qui a réalisé l’affiche Swatch World Breakdance Championship at The Roxy.

Un écrit de Michael Holman publié en 1984, Braking and New York City Breaker, a permis de populariser cette discipline et notamment de la faire appeler plus couramment “breakdance”.

On retrouve une partie axée sur la musique, avec l’impressionnante collection Ultimate Breaks and Beats de disques vinyles mythiques où les passages de batterie ont été repris par des dizaines de titres de rap.

BMX freestyle

Depuis près de 200 ans les gens se déplacent à vélo, alors il est normal qu’ils aient eu pour idée de réaliser des figures acrobatiques et artistiques avec. Il existe deux familles de type de BMX, “race” dite course sur piste et “freestyle” où le sportif réalise plusieurs figures techniques et artistiques. C’est le BMX freestyle qui apparaît aux JO depuis 2008 à Beijing.

Des sportifs français tels que le jeune Anthony Jeanjean, trois fois champion de France, se font connaître dans cette discipline.

Skateboard

C’est avec la flamme des Jeux Olympiques de Tokyo qu’on découvre la discipline du skateboard. Naissant dans les années 50, le skateboard est une discipline qu’on allie à la liberté, la rébellion et l’adrénaline.

Dans les années 1970 à Los Angeles, c’est le groupe Z-Boys qui rend populaire le skateboard en initiant les gens à en faire dans des piscines vides.

Véritable discipline olympique dorénavant, on retrouve les planches de six sportifs des JO de Tokyo. Pour les skateurs, avoir son pro-model, une planche à son nom complètement personnalisé du design aux matériaux, c’est la plus grande reconnaissance qu’on peut faire à son talent.

Les autocollants sont devenus un réel moyen de communication pour les skateurs, avec quoi ils expriment leurs opinions, valeurs et préférences. Mais c’est aussi devenu un support artistique, Max Meli nous le montre bien à travers sa collection Stick it.

Surf

En Hawaïen appelé “He’e nu”, le surf est une discipline ancestrale qui a subi une importante évolution comme le montre si bien le cadre de l’Évolution de ce sport au fil du temps.

Le surf est apparu dans les années 1950 en Californie, porté par le “père du surf” Duke Kahanamoku.

On retrouve les planches des deux légendes, Kelly Slater, décrit comme le meilleur surfeur de tous les temps, et Caroline Marks la plus jeune participante aux Jeux Olympiques de Tokyo 2020, où elle finit quatrième.

Mais les planches de surf sont aussi devenues œuvre d’art. L’artiste Toanui Teremate originaire de Polynésie française réalise Earth Wave, avec du sable et des fibres de bananier de sa terre natale. Autre artiste polynésien, Tearii Flohr exprime à travers Te hono i te ao nimamu, le besoin alarmant de protéger l’environnement marin.

Basket 3×3

La dernière flamme, celle des Jeux Olympiques Jeunesse de Singapour en 2018, nous amène à un dérivé du hip-hop et du street basket, le basket 3×3.

À l’inverse du basket traditionnel, le basket 3×3 oppose sur un demi-terrain deux équipes de trois joueurs au lieu de cinq.

Développée en 1980, cette discipline est vue comme une occasion de grande créativité comme le démontre l’œuvre d’Alexis Moreau, reproduisant un panier de basket en miroirs et “diamants”.  Ou encore les designs du parisien Stéphane Ashpool sur le terrain de basket de Duperré.

De l’art inspiré de ces disciplines olympiques

À la fin de l’exposition dans un grand espace, on retrouve de l’art inspiré du sport ou même le sport utilisé pour faire de l’art, comme le fait l’artiste Kanti. En imbibant ces chaussures d’encre, il réalise des pas de hip-hop sur une grande feuille blanche où les mouvements s’inscrivent en noir pour former un alphabet fantastique.

Ou encore le sculpteur français Léo Caillard, qui avec le marbre s’amuse à mélanger les époques en réalisant du “néo-antique”.

SPOT 24, nous fait comprendre le lien intimement lié du sport et de l’art et rend ces disciplines encore plus belles…

Naïs Carst

Du 3 avril au 31 décembre 2024

SPOT 24, 101 quai Jacques Chirac, 75015 Paris

https://parisjetaime.com/spot24-paris-i175