Cinq ans après son exposition au Palais de Tokyo, David Ryan revient inaugurer son exposition avec une performance-concert pour présenter plus de 400 dessins retraçant ses racines et sa vie.
Après des études à l’école des Beaux-Arts de Bordeaux, il se dirige vers le dessin et la vidéo.
Etant d’origine irlandaise par sa mère, il sera marqué par le conflit de l’Irlande du nord qu’il traduira plus tard dans ses oeuvres.
Les dessins sont exposés par blocs de douze, en référence au surnom donné à une
ancienne prison irlandaise surnommée « Hblocks ». Ces dessins sont aussi des blocs de couleurs qui représentent des moments de sa vie.
David Ryan utilise la lettre H pour Hope (espoir) car selon ses mots « Bobby Sands accomplira ses rêves d’être ornithologue, les oppresseurs deviendront des papillons, l’armée des buissons deviendra les abris des oiseaux. » Bobby Sands, décédé d’une grève de la faim de 66 jours, est resté une icône de la cause nord-irlandaise pour son combat sans relâche pour l’indépendance de son peuple.
L’exposition se poursuit dans la chapelle du centre irlandais où sont exposés des dessins qui représentent des visages, posés sur les bancs. Dans cet espace, un film est également diffusé, qui retrace sa rencontre avec les enfants d’une école gaélique à Belfast. David Ryan a créé un personnage, le chasseur de trèfle qu’il incarne en personne dans le film, ce qui lui vaut le surnom par les enfants de Bushboy alias l’homme buisson.
Les oeuvres de David Ryan sont complétées par la performance sonore de Coline Vaillant et Gwen Lebette.
Revêtu de son habit du chasseur de trèfle il trace le mot « hope » sur le sol, Coline Vaillant chante des textes et Gwen Lebette réalise une chorégraphie sur le thème de la nature, ces trois visions artistiques reflétant un voyage qu’ils ont fait ensemble en Irlande du nord.
Avec pour thème « this is not a revolution » ces trois artistes se rassemblent pour présenter une performance où David Ryan se met en scène pour affirmer son message d’espoir, bien qu’en référence à des événements tragiques.
Entre réalité et fiction David Ryan exprime de façon poétique ses interrogations sur le monde
« ce n’est pas une révolution juste notre propre réflexion sur le monde actuelle » à vous de vous faire votre propre opinion sur ce monde.
Anna Weck
Jusqu’au 11 juillet 2021
Centre culturel irlandais, 5 rue des irlandais, 75005 Paris.
ouvert de 14h à 18h du lundi au dimanche, mercredi de 14h jusqu’à 20 h