Situé au pied du Parc de Belleville dans le 20e arrondissement, le 43, rue des Couronnes apparaît comme un lieu mythique de ce quartier hétéroclite et multiculturel. Autrefois café d’un côté et boulangerie de l’autre, le lieu a ensuite été investi durant 30 ans par le collectif de photographes engagés « Bar Floréal » avant de rester fermé pendant 3 ans.
Fin 2018, Le Floréal Belleville renaît sous l’impulsion d’Alexis et Lara Ossipovski, frère et sœur très attachés au quartier dans lequel ils ont grandi et qui ont remporté l’appel à projet lancé par la mairie du XXème pour redonner vie à ce lieu de200m2 à la magnifique façade Art Nouveau.
A la fois bar, restaurant et espace culturel, le Floréal Belleville est un lieu de vie dédié aux rencontres, au partage et au lien social à Paris. Une déco chaleureuse et conviviale, des assiettes gourmandes à des prix abordables et une programmation culturelle qui vise à promouvoir la jeune création.
Avec sa déco à la fois industrielle, chinée et végétale, le restaurant se veut convivial et chaleureux, à l’image du quartier. Alexis, ancien chef de son propre restaurant, souhaite mettre en avant l’ouverture et le partage en travaillant avec des chefs différents chaque mois qui se passeront le relais afin de renouveler la carte.
Au menu du Floréal Belleville, des produits de saison qualitatifs issus de circuits courts pour offrir de belles assiettes gourmandes à des prix abordables avec des formules midi entrée/ plat ou plat/ dessert à 13€ et entrée/ plat/ dessert à 15€ ! Des propositions originales qui revisitent les classiques comme l’œuf mollet, chou-fleur, noisette et sauge à 5€ en entrée, le haddock ou le « Veggie Bowl » en plat à 11€ et la mousse au chocolat, huile d’olive fruits rouges à 6€ en dessert. Le Floréal propose un brunch gourmand à 22€ le weekend avec boisson chaude, jus frais, viennoiserie, accompagnés d’un plat salé ou sucré au choix tel que la chakchouka, le houmous toast truite ou bien l’açaï bowl.
Une carte des boissons très étoffée avec une sélection de vins allant de 19 à 36€ la bouteille, des cocktails de 7 à 11€ avec des créations originales comme le Flo (rhum Diplomatico, jus d’abricot, shiso rouge), de la bière Grolsch, du café de La Brulerie de Belleville, les thés glacés Charitea et limonades de la marque Lemonaid
Côté culture :
Du 28 mars au 18 avril 2019 : « Astana, entre rêves et réalités »
En septembre 2018, Eva Ayache-Vanderhorst et Alice Babin sont allées au Kazakhstan. Eva à la photo, Alice à l’écrit et au son.
Elles devaient y relater, pour le journal Libération, le changement d’alphabet en cours dans ce pays qui passait d’une écriture en cyrillique, trace de la période soviétique, au latin.
Deux fois et demie grande comme Paris, Astana s’étend au travers d’avenues qu’il est impossible de traverser tant elles sont grandes. Personne dans les rues, personne dans les restaurants, personne dans les magasins. Partout : rien. Et pourtant tout brille, tout se construit, les grues dansent jour et nuit.
Plus les jours passent plus l’étrangeté des lieux devient inévitable. Rien à voir, rien à dire, rien à écrire. Rien ? Vraiment ?!
Sur deux étages, la série photographique proposée est une réflexion poétique et politique sur Astana qui s’organise au travers de deux lieux clés : le parc d’attraction « Astana Park » et le musée miniature « Atakamen : The map of Kazakhstan », apparus comme les métaphores parfaites de cette ville extravagante, constamment entre rêve et réalité.
Les photographies d’Eva viennent bousculer l’Astana rêvée et soulèvent les paradoxes de cette vitrine politique. En miroir, des textes poétiques ainsi que des témoignages écrits et sonores recueillis par Alice confrontent à leur tour les plans officiels. Il s’agit ici de donner à voir le vide habité ressenti par le duo lors de son séjour, la mélancolie permanente d’un ensemble qui peine à vivre.
Tout en se demandant : peut-on forcer une population à soudainement être ensemble ? Peut-on organiser l’amusement ? Peut-on ordonner le vivre ensemble, ici, maintenant, comme ça ?
À travers une esthétique forte, chaque temps de l’exposition donne l’impression qu’un metteur en scène viendrait d’allumer les projecteurs : « Action ! Ça tourne… »
Floréal Belleville
43 rue des Couronnes
75020 Paris
Ouvert tous les jours de 8 h 30 (10 h samedi et dimanche) à minuit (1 h vendredi et samedi)
Photos : Véronique Grange-Spahis