Attractions solitaires, la boucle est bouclée !

À l’Agence spatiale française (Centre National des Etudes Spatiales) en collaboration avec l’Observatoire de l’Espace, débute une nouvelle exposition temporaire : Attractions solitaires.

Un espace libre d’accès, dédié à l’art contemporain, face au bâtiment présente les œuvres de Loïc Pantaly. Exceptionnellement, pour le vernissage, davantage de ses œuvres nous sont exposées, à l’intérieur du centre d’études spatiales. Loic Pantaly étend sa production à une variété de médiums, du dessin aux assemblages mécaniques passant par la sculpture. L’expérimentation fait partie de son champ d’attaque. Dans la lignée d’Alfred Jarry, il élabore des solutions imaginaires grâce au bricolage, pour répondre à des questionnements plutôt … complexes tout comme l’environnement spatial.

« Je recherche simplement à créer un univers, à matérialiser des rêves qu’il me semble possible de réaliser dans le réel. En cherchant comment le faire, je trouve des formes, des idées, des solutions et j’essaye de les conjuguer pour que, peut-être, cela fonctionne. » Loic Pantaly

Ainsi, l’artiste a inventé des “machines célibataires” empruntes de poésie. Les machines qu’il met en scène sont conçues pour avoir leurs propres caractères même si elles sont souvent rotatives (roue de voiture, câbles qui s’enchevêtrent…) Et ce n’est pas anodin, ces machines suivent une série d’actions à la chaîne qui reflète notre société, le cycle de la vie, le fait de revenir toujours au même point peu importe où nous partons, que ce soit physiquement ou dans nos habitudes de vie. N’essayez pas de comprendre d’où partent ces assemblages de rouages, vous n’y arriverez pas ! Dans Attractions solitaires, Loïc Pantaly sait nous happer et nous rapprocher indirectement de la science et du cosmos. Il nous offre une vision singulière et transparente : son processus de création est visible et inscrit dans ses carnets de croquis, pour autant, ses hypothèses sont improbables ! Les machines de Pontaly créent un langage, gagnent en autonomie et communiquent entre elles d’un langage à un autre, d’une maquette à son élaboration. Elles s’autoréférencent”.

En tant que plasticien, J’aime me moquer poliment de ces sensations que nous sommes censés ressentir lorsque certains artistes n’ont plus rien à dire. Attiré par les choses que l’on étiquettera d’inclassable ailleurs, mes recherches n’ont pas peur de la défaite cérébrale. Cela me permet de naviguer dans des sphères de connaissances enlevées, auto-référencées où je me sens bien. Avez-vous entendu parler de la non-évolution ?”  Loïc Pantaly

Eliette Belet

Du 2 Juin au 12 Septembre 2023

CNES, 2 Place Maurice Quentin, 75001 Paris

Du lundi au vendredi, de 8h à 20h