Saviez vous que la France occupe la troisième place en Europe parmi les pays ayant le plus de chiens par foyer ? Impressionnant comme statistique, après tout, plus d’un cinquième des foyers français accueillent un compagnon à quatre pattes. Pourtant, une question reste en suspens : quelle place occupe cet amour fusionnel entre l’homme et son « meilleur ami » dans le paysage culturel français ?
Il ne fait aucun doute, en France, prix et compétitions canines ne se comptent plus, mais qu’en est-il des récits littéraires ? Qu’en est-il des livres, des histoires, des BD ? Dans un pays où 86 % des Français se déclarent lecteurs, il est tout naturel de chercher les traces de cette passion pour nos amis à quatre pattes au cœur de la littérature. Et lorsque l’on creuse un peu le sujet, il est difficile de ne pas être frappé par la richesse, l’abondance et la diversité de ces œuvres entièrement dédiées à cette relation unique. Partant de ce même constat et désireuse de mettre à l’honneur ce lien si particulier, la Centrale Canine a créé en 2007 un prix littéraire unique en son genre : le Prix littéraire Canin.
Avec son titre à la fois insolite et évocateur, cet événement célèbre chaque année la relation entre l’homme et le chien à travers la plume. La 16ᵉ édition s’est d’ailleurs tenue récemment, le 3 décembre dernier, dans le cadre prestigieux de la Maison de la Boétie, ne confirmant que trop bien l’enthousiasme autour de ce rendez-vous littéraire original.
La Centrale Canine : une histoire d’amour canin.
L’initiative, depuis son lancement n’a cessé d’évoluer. À ses débuts, en effet, le concours ne récompensait alors que les œuvres de fiction, mais face à la rapide abondance de publications sur ce thème pourtant si spécifique, le jury a décidé d’élargir progressivement son champ d’action. Ainsi, pour cette 16ᵉ édition, trois catégories étaient représentées : fiction, mais aussi littérature jeunesse et une section documentaire et technique. Et qui sait quelles nouvelles catégories pourraient encore émerger dans les années à venir…
Avec plus d’une cinquantaine de manuscrits soumis cette année, le concours s’impose désormais non pas comme un événement élitiste et marginalisé, mais comme une véritable célébration de l’amour des chiens, accessible à tous et reflétant une grande diversité de points de vue. Vétérinaires, illustrateurs, écrivains en auto-édition, ou travaillant sous l’égide d’une maison, tous se réunissent autour de ce thème si vivant d’une amitié spéciale.
À noter qu’outre le prix littéraire, la Centrale Canine multiplie les initiatives pour valoriser cette relation unique entre l’homme et le chien. On peut citer, par exemple, le Trophée des Chiens Héros ou encore la Semaine Nationale du Chien, des actions qui visent à inscrire cette affection et cette préoccupation de nombre d’entre nous, dans le patrimoine immatériel français. Pour la Centrale Canine, il s’agit non seulement de protéger ce lien, mais encore de le valoriser et de sensibiliser le public à l’impact positif que les chiens ont dans notre quotidien. Aussi, peut-être que plus que simples « animaux de compagnies », devrions-nous les qualifier d’amis de compagnies…
Une remise de prix qui a du chien
Pour cette 16ᵉ édition, donc, le concours a mis à l’honneur un éventail riche et varié d’ouvrages, tous témoins de l’amour entre l’homme et le chien. Les trois catégories ont couronné des récits qui célèbrent cette relation à travers des styles et des thématiques très différents.
En ce qui concerne la catégorie littérature, le premier prix est revenu à Patate chaude de Marie
Beer, un récit poignant qui aborde, en filigrane, le deuil, et la manière dont nos compagnons à poils
peuvent adoucir nos souffrances. Le deuxième prix est quant à lui attribué à La Souris qui voulait
sauver l’Ogre de Francoise Guérin.
Dans la catégorie documentaire et technique, Ouaf !! Le guide du parler chien de Jean Cuvelier
s’est distingué, en offrant un éclairage ludique et instructif sur la manière dont nos compagnons
canins communiquent avec nous. À la deuxième place, J’accompagne la fin de vie de mon animal
de Dr Yessenia Alves Leiva.
Enfin, au sein de la catégorie jeunesse : le prix a été attribué à Mon chien d’Éric Dodon, un album
illustré et touchant qui raconte avec sincérité l’amitié profonde entre un enfant et son chien. Toutou
tout frisé de Claire Reynaud et Thomas Baas remporte le second prix.
Le Palmarès de cette 16e édition ne s’arrête cependant pas là, face à la qualité et l’originalité des
soumissions cette année, pas moins de quatre prix spéciaux on été décernés : L’alimentation du
Chien et du Chat (Pauline Teyssier et Charlotte Devaux), Picasso et ses chiens (Jean-Louis
Andral), Clebsy, chien de la jungle (Noé Carlain et Thierry Manès), Le Destin a du chien (David
Banville).
Avec cette initiative, la Centrale Canine ne se contente donc pas de célébrer les chiens, elle les inscrit durablement au cœur de la culture française, car il faut le dire, nous les « frenchies » on a quand même du chien.
Si vous êtes à la fois amoureux des chiens et des livres, ce prix littéraire est un incontournable à suivre de près !
Clara Tomašević
Pour en apprendre plus : https://www.centrale-canine.fr/actualites/les-laureats-du-prix-litteraire-2024-de-la-centrale-canine