Divine Marylin

Pour la première fois, une grande exposition réunit les trois plus grands noms de la photographie américaine qui ont immortalisé Marilyn Monroe – Sam Shawn, Milton Greene et Bert Stern – et réalisée en étroite collaboration de Meta et Edith Shaw, les deux filles de Sam Shaw ; Joshua Greene, fils de Milton Greene, et Olivier Lorquin, Président de la Fondation Dina Vierny /Musée Maillol pour Bert Stern.

Sam Shawn : avec un espace d’une cinquantaine de photos de Sam Shaw qui a réalisé de 1952 à 1962 de nombreux clichés de la vie privée de la star, comme lors de la première année de son mariage avec le dramaturge Arthur Miller, époque où elle semble plus heureuse que jamais. Des photographies qui respirent la simplicité et capturent une femme accessible qui essaye de retrouver une part de normalité. Sam Shaw a également immortalisé le tournage du film de Billy Wilder « Sept ans de réflexion » en réalisant le mythique cliché de l’envolée de la robe blanche de Marilyn au-dessus d’une bouche de métro à New York.

Milton Greene : également dont les clichés iconiques ont fait le tour du monde comme ceux de la star en tenue de ballerine. Grâce à son travail tout en finesse et en élégance, Milton Greene rappelle la capacité de cette femme aux mille visages à changer de personnage avec un naturel qui étonne.

Bert Stern : En 1962, quelques jours avant la disparition de Marilyn, Bert Stern réalise pour Vogue une séance photos qui durera 2 jours et une nuit, pendant lesquelles 2571 photos seront shootées. Stern avait capturé une Marilyn sans fards, dans un moment de liberté et d’abandon mais c’est elle-même qui avait choisi les photos sur les planches contact avec le souci constant de contrôler son image. Vingt ans après cette « dernière séance », Bert Stern réalise une toute première sélection de 59 photos qu’il va exposer pour la première fois. Les 12 photos grand format présentées à la Galerie Joseph proviennent de cette première sélection. «Photographier Marilyn, c’est comme photographier la Lumière » disait Bert Stern.

Un corner arty présente une quinzaine d’œuvres d’artistes émergents ainsi que des œuvres d’Andy Wharol

L’exposition s’attache également à recréer le parcours et la métamorphose de Norma Jeane Baker en Marilyn Monroe.

Un morphing photo depuis ses clichés de bébé jusqu’à cette jeune fille aux boucles brunes qui rêvait de devenir célèbre.

Elle avait très vite compris que si elle faisait un grand nombre de couvertures de magazine, elle deviendrait vite très populaire. La jeune femme multiplie donc les séances photos, que ce soit pour gagner sa vie comme avec ce calendrier de 1949 où elle apparaît nue, ou pour construire les premiers échelons de sa carrière. En posant devant une multitude de photographes, Marilyn Monroe voulait être regardée et aimée par le public, mais aussi remarqué par les studios de cinéma.

En prenant les poses suggestives et stéréotypées de la pin-up, elle va d’abord offrir l’image d’une jeune femme populaire et proche du public américain à l’inverse de Greta Garbo ou de Marlene Dietrich, plus froides et distantes.

Marilyn Monroe deviendra ensuite l’objet des studios d’Hollywood. Les photos sont plus conventionnelles et répondent aux codes de la promotion et de la publicité. L’actrice devient alors une « vamp », un sex-symbol et en même temps une icône officielle de la culture pop américaine (immortalisée quelques années plus tard par Andy Warhol)

Commissaires d’exposition : Patrice Gaulupeau et Ghislaine Rayer

Jusqu’au 22 septembre 2019

Galerie Joseph

116 et 123 rue de Turenne,

75003 Paris

Ouvert tous les jours de 11h à 19h, y compris les jours fériés. Nocturnes les vendredis et samedis jusqu’à 22h

Photos in situ : Véronique Grange-Spahis