L’exposition Berceuse présentée au centre culturel de l’ambassade d’Ukraine, s’inscrit dans le contexte actuel de guerre, elle est dédiée aux enfants. L’exposition parle d’un “rêve qui s’est transformé en cauchemar”.
Des enfants terrorisés par les massacres se
sont endormis subitement et pour toujours. Les œuvres nous content des
histoires éphémères, sur l’épanouissement, la dégradation, le cycle de la vie
et la mort. La peur et le désespoir, la naïveté des enfants et l’absence de
défense se mêlent à la pensée d’Inna
Pedan pour concevoir son exposition. Une telle attente pour ceux qui
vivent, face aux massacres de part et d’autre, mérite un monde meilleur
d’après-guerre.
Inna Pedan est une artiste
ukrainienne qui a toujours été destinée à travailler avec les formes. En effet,
elle a été designer formée à la Kharkiv State Academy of Design and
Arts. L’artiste y enseignera. Elle a ensuite créé son propre studio après avoir
obtenu son diplôme. Les travaux d’Inna
Pedan ont remporté de nombreux concours et ont représenté l’Ukraine
dans différents pays d’Europe, aux États Unis et au Japon. Elle est membre de
la Michelangelo Foundation for Creativity and Craftsmanship (Suisse).
Inna Pedan a travaillé avec des enfants âgés de 6 à 15 ans ce qui a sûrement
conditionné son approche d’exposition.
Dans Berceuse, on retrouve des jouets pour enfants – hochets, crécelles et grelots portant des couleurs vives et pures qui s’associent parfois à des fragments de fer rouillé tranchant. Inna Pedan s’intéresse au comportement des matériaux et des formes selon son interprétation et leur contenu physique et artistique, les œuvres d’Inna combinent une esthétique utilitaire avec des nuances philosophiques qui s’entremêlent dans les lignes et les courbes. Elles véhiculent des pensées majeures, suscitent des émotions et appellent à une réflexion sur la beauté dans un monde agité et menaçant. L’artiste utilise également des panneaux de fibres de bois, du métal, du fil, des grains de blés, du carton velours, des fleurs, des feuilles d’or, des papiers de soie fil de pêche, des clous, des perles… et maîtrise aussi bien le collage/assemblage, la conception, les installations que la peinture à l’acrylique. Ainsi, elle explore et imagine les possibilités des objets d’art savamment, à la frontière entre le design et les pratiques plastiques.
“La maison de l’abeille” finalise cette série avec une image à la frontière de la mythologie et de la réalité. En effet, l’abeille, l’oiseau de Dieu, est une “goutte d’or d’espoir” qui annonce la naissance d’un monde nouveau, un monde meilleur, le monde espéré.
Eliette Belet
Du mercredi 17 Mai au vendredi 30 Juin 2023
Centre culturel de
l’ambassade d’Ukraine,
22 Avenue de Messine, 75008 Paris
Du lundi au
vendredi de 11H à 18h