La cérémonie des Césars ayant eu lieu en mars dernier, les meilleures productions cinématographiques françaises de 2020 ont pu se voir attribuer des récompenses et nominations. Excellente occasion pour redécouvrir ces films déjà parus, et cette fois à travers le spectre des salutations qui leur sont faites.
Antoinette dans les Cévennes en est un, sorti sur grand écran le 16 septembre 2020. Il cumule la récompense du César de la meilleure actrice, Laure Calamy, interprétant Antoinette Lapouge, et pas moins de sept nominations, gratifiant le film du meilleur de l’année, l’acteur de second rôle Benjamin Lavernhe incarnant Vladimir Loubier, le scénario de la réalisatrice Caroline Vignal, la musique de Matei Bratescot, le son de Guillaume Valeix, le montage de Annette Dutertre et la photographie par Simon Beaufils. Il a été également sélectionné pour le festival de Cannes et le festival du film francophone d’Angoulême.
Que justifie un tel engouement pour ce film, qui retrace le périple de cette pauvre Antoinette, amoureuse déterminée d’un Vladimir déjà marié ?
Eh bien, premièrement, c’est certainement son lieu de tournage, à savoir l’été au cœur des Cévennes, cette chaîne montagneuse du massif-central qui traverse la Lozère. Vous y verrez de magnifiques plans d’ensemble, où Antoinette et Patrick (son âne, ou sa bourrique, parfois son ami, voir son confident) traversent tumultueusement forêts et falaises baignés de soleil, et des petits villages fleuris et conviviaux.
En plus de cet environnement naturel si bien mis en valeur à travers les plans caméras, notre actrice principale Laure Calamy, révèle une véritable fraîcheur dans son jeu, une personnalité sensible et enjouée, prête à tout pour retrouver son amour échappé par le devoir conjugale, à savoir Vladimir Loubier. Ce dernier sait remarquablement bien user de son visage pour incarner différentes mimiques et expressions, lourdes de sens dans ce film aux circonstances plutôt cocasses.
La réalisatrice confie s’être inspiré d’un roman, Voyage avec un âne dans les Cévennes, de Robert Louis Stevenson, mais elle transforme le héros en une héroïne, inspirée du personnage de Delphine dans Le Rayon vert, additionné à l’air rebelle et naïf d’Elle Woods, dans La revanche d’une blonde.
Ce doux mélange, produit par Laetitia Galitzine et Aurélie Trouvé-Rouvière, affiche un beau film de 95 minutes, retrouvable sur tout site de rediffusion, qui saura vous faire sourire et vous donner l’illusion de respirer l’air frais de la Lozère en juillet.
Lucile L de Bellabre
Photos ©Julienpanié
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de bande annonce : Antoinette dans
les Cévennes | Film Diaphana Distribution