Au coeur de la Côte d’Or, se dresse un magnifique bâtiment, le Muséoparc d’Alésia. Un bâtiment de forme circulaire conçu par Bernard Tschumi surgit au milieu de la campagne. Cette rotonde évoque l’encerclement, lors du siège d’Alésia, en 52 av JC, des Gaulois par les Romains.
Michel Rouger, directeur du Muséoparc Alésia, a choisi Clémence Farrell, reconnue dans ce domaine, pour apporter un nouvel élan au musée. Clémence Farrell souhaite « faire parler par des dispositifs numériques ou interactifs des objets parfois moins accessibles comme les objets d’archéologie», grâce à un aménagement ludique et innovant, tout en respectant les pièces inédites exposées. Environ 600 oeuvres provenant des dernières fouilles réalisées à Alésia sont exposées dans cette scénographie moderne.
Un nouveau parcours pour les collections permanentes est proposé, avec un accompagnement chronothématique, du néolithique à nos jours, mettant en valeur les fouilles.
Dans ce parcours, plusieurs animations étonnantes guident les visiteurs. Des niches abritant des bustes animés, comme César, Vercingétorix ou Napoléon III vous parlent et racontent leur récit à Alésia. Parallèlement, des bacs à fouilles numériques, des objets sonores, des jeux, et des écrans transparents permettent d’interagir avec le public. Ainsi la compréhension est bien plus claire, pour les petits et les grands !
Mais ce n’est pas tout ! Le Muséoparc Alésia souhaite être accessible à tous. Tous les contenus sont écrits en braille, des images visio-tactiles sont mises en avant, et des tablettes en cire également exposées pour que les personnes aveugles puissent les toucher et comprendre cet art. Le site a même reçu de nombreux prix pour son accessibilité au plus grand nombre.
Une grande explication est faite sur le siège emblématique d’Alésia. Tout d’abord un film est proposé pour expliquer les différentes stratégies et le récit de ce combat. Dans la même salle, les équipements de la guerre sont présentés : armes, casques, boucliers, épées, lances, carnyx (trompette gauloise) et busina (trompette romaine), avec un possible essayage, notamment pour voir le poids de l’armure.
D’autres thèmes sont traités comme la ville gallo-romaine, les fouilles, ou encore les représentations des mythes gaulois dans l’ère moderne et contemporaine.
La première salle va vous mettre le sourire aux lèvres. Avec humour, 7 comédiens et comédiennes comme Hélène Vincent ou Léa Drucker répondent à des questions sur Alésia et les Gaulois. Ils font ressortir totalement les clichés sur cette population. Et non, les Gaulois ne portaient pas tous des tresses comme Astérix et ils ne mangeaient pas systématiquement des sangliers comme Obélix.
En face de ce magnifique bâtiment,
se trouve une reconstitution d’un camp gaulois, avec des fortifications et des
tentes. Quand la situation sanitaire le permettra, des spectacles animeront cet
espace.
À quelques minutes en voiture du Muséoparc, vous pouvez vous rendre sur les ruines gallo-romaines d’Alésia. Des tablettes numériques vous aident à bien comprendre l’emplacement et la fonction des différents bâtiments, par exemple le théâtre romain.
Pour connaître véritablement l’histoire des Gaulois, le travail des fouilles, ainsi que le siège d’Alésia, il faut aller au Muséoparc Alésia par toutatis !
Inès Degommier
Muséoparc Alésia, 1 Route des Trois Ormeaux, Alise-Sainte-Reine, 21150
Tous les jours, de 10h à 19h
Visuel Bonus : Muséoparc Bonus