Second Objet Sentant Non Identifié de Cartier imaginé par Mathilde Laurent, parfumeur-créateur de la Maison, « Le Mythe Parfumé » invite le visiteur à une nouvelle expérience olfactive et sensorielle où le parfum fait œuvre commune avec l’art.
Ces Objets Sentant Non Identifiés cherchent à redonner au parfum sa dimension artistique et établissent un dialogue original avec le public, invité à renouveler sa relation au parfum par une interaction directe et singulière. Ils interpellent et agitent les sens, appellent au rêve et nous invitent à franchir l’espace pour approcher l’immatérialité. À l’image du manifeste des parfums Cartier qui repose sur la création de parures invisibles, OSNI 1 et aujourd’hui OSNI 2 questionnent notre rapport à ce qui peut être senti, ressenti, à la présence et à l’absence, à ce qui se voit et à ce qui se cache. Ces installations ont vocation à voyager dans le monde, où partout, elles se font écho de l’engagement artistique et de l’audace de la Maison.
Déjà, dans son poème « Correspondances », Baudelaire faisait chanter les parfums en se donnant le rôle d’intermédiaire entre le monde sensible et son sens caché – La perception du monde transformée en compréhension spirituelle du monde –
« Comme de longs échos qui de loin se confondent
Dans une ténébreuse et profonde unité,
Vaste comme la nuit et comme la clarté,
Les parfums, les couleurs et les sons se répondent.
Il est des parfums frais comme des chairs d’enfants,
Doux comme les hautbois, verts comme les prairies,
– Et d’autres, corrompus, riches et triomphants,
Ayant l’expansion des choses infinies,
Comme l’ambre, le musc, le benjoin et l’encens,
Qui chantent les transports de l’esprit et des sens ».
Le Mythe parfumé
Depuis l’origine de l’humanité, le parfum crée un lien invisible entre le terrestre et le divin, une transcendance, entre imaginaire et réel. OSNI 2 a été imaginé pour redonner au parfum cette transcendance initiale. Une métaphore incarnée par une panthère dont l’aura olfactive et lumineuse atteste son essence divine.
Cette installation permet à chacun d’éprouver la sensation de l’aura de la Panthère et de son rayonnement, qui laisse une empreinte protectrice. De Théophraste à Dante, le félin le plus séduisant du règne animal est le seul capable d’exercer un pouvoir d’attraction irrésistible sur les autres animaux sauvages, grâce à la bonne odeur qui émane naturellement de lui.
Au début de ce parcours olfactif, le visiteur est accueilli par l’incarnation mythique de la Dame à la Panthère, dessin réalisé par l’artiste Georges Barbier en 1914 pour une invitation Cartier. Accompagnée de l’animal emblématique de la Maison, la Dame à la Panthère, semble nous inviter à entrer dans un temple grandiose dont elle protège l’entrée. Un poème de Rhael Cape, dit LionHeart, accompagne cette apparition :
“Sur l’autel de nos sens (aériens)
Délicatement suspendue
Une panthère, éther de particules sacrées faites prière, Se dévoile (dans) les airs ;
Cette odeur suave
Œuvre puissamment aux besoins de la chair”
Plongé dans l’obscurité, le visiteur est ensuite bercé par une ambiance sonore composée autour de la golden ratio frequency (fréquence musicale conçue à partir du nombre d’or, propice à la méditation, qui produit des sons s’approchant de l’harmonie absolue). Seul face à la Panthère, au cœur de l’installation, la rencontre est totale et presque méditative. L’animal mystérieux déambule, attire, se laisse approcher et disparaît dès que l’on cherche à le toucher, sous la forme de milliers de particules lumineuses. La Panthère a disparu, mais son parfum demeure, laissant la sensation douce et veloutée d’une empreinte olfactive et lumineuse…
Cette expérience sensorielle et méditative nous offre une pause poétique qui se prolonge bien au-delà de l’immersion : magique !
du 1er au 11 décembre 2022
OSNI, 2 rue Robert Esnault-Pelterie, 75007 Paris
Gratuit sur inscription préalable : www.osni.cartier.com
Photographies : Alexandre Urbrain © Cartier