Sarlat, capitale du Périgord noir

Les croyances ancestrales veulent que des moines appartenant à l’ordre de Saint Benoît aient trouvé refuge dès le haut Moyen-âge dans le vallon de la Cuze pour y fonder une abbaye. Toujours selon la légende, celle-ci aurait même été dotée par Clovis au Ve siècle… Avec davantage de certitude, les textes connus à ce jour attestent de la présence de cette abbaye d’origine carolingienne au IXe siècle et qu’en Périgord, elle fut a priori la seule de cette époque à avoir été épargnée par les invasions vikings.

Ville d’Art et d’Histoire

Seigneurie abbatiale puis évêché à partir de 1318 avec des pouvoirs partagés, la cité s’affiche rapidement comme une ville marchande prospère. Sous l’administration des consuls, elle s’orne de superbes édifices romans puis gothiques : la transformation architecturale sera pratiquement achevée à la fin du XVIIe. Entre temps la vallée de la Dordogne, frontière changeante entre royaumes de France et d’Angleterre, subit les assauts de la guerre de Cent ans. Sarlat reste plutôt fidèle aux rois de France et, à la paix retrouvée, poursuit son essor.

En 1837, Sarlat la médiévale s’ouvre sur de nouveaux horizons et le désenclavement avec la percée de la « Traverse » mais, fort heureusement, aucune concession architecturale irréversible ne sera faite à la vie moderne. Le cœur historique garde son âme et ses belles demeures.

Au début des années 60, le centre de Sarlat bénéficie des principes salvateurs de la loi Malraux sur les secteurs sauvegardés. Peu à peu, les quelque 80 monuments classés ou inscrits retrouvent leur splendeur d’antan, les habitants se réapproprient l’héritage, la vie s’éveille à nouveau entre les murs de pierre d’ocre des ruelles, les places s’animent en toutes saisons…

Un patrimoine intemporel

Que l’on choisisse de se promener au hasard des rues, ou suivre une visite avec un audioguide ou un conférencier, la ville regorge de merveilles architecturales qui titillent notre imagination. Que peut-il se cacher derrière les porches, murailles et arcades aux pierres d’ocre ? quelles intrigues s’y sont déroulées ?

Le nombre de monuments y est impressionnant : des hôtels particuliers (dont celui de La Boétie), des églises, des lavoirs, des sculptures en plein air (dont les trois oies coulées dans du bronze, symbole de la gastronomie du Périgord, offerte par l’entreprise de foies gras Rougié), des châteaux, des édifices religieux (églises, couvents, lanternes des morts, cathédrale, ….).

Jean Nouvel, qui y a passé son enfance, a réhabilité l’ancienne église Sainte Marie en marché couvert et l’a dotée de portes monumentales.

Des nourritures terrestres

Quand on parle du Périgord, et de Sarlat en particulier, on pense aussitôt au foie gras, aux truffes et aux pommes de terre à la sarladaise… la région offre aussi d’autres saveurs gourmandes comme les noix, les châtaignes, les asperges, les champignons, les fromages de chèvre, les confits et charcuteries…

Il était donc normal que l’art culinaire ait une place de choix au sein du calendrier culturel et festif – l’un ne fonctionnement pas sans l’autre –

L’année commence en janvier par la fête de la truffe (la saison de la truffe d’hiver allant de novembre à février) avec des dégustations, des démonstrations, des stages de cuisine, des initiations à l’œnologie, le Trophée Jean Rougié – les périgourdins se pressent sur les marchés tout autant que les nombreux touristes venus spécialement.

Festivals renommés, expositions en tous genres, animations traditionnelles ou insolites : Sarlat et le Périgord Noir vivent toute l’année au rythme d’une multitude de rendez-vous culturels, artistiques et festifs, tous prétextes a des rencontres parfois extraordinaires et toujours conviviales.

Pour en savoir plus et découvrir aussi les possibilités d’hébergement, la chaleureuse équipe de l’office de tourisme est là pour vous conseiller

www.sarlat-tourisme.com

photos : Véronique Spahis