En 2008, les plus grands experts mondiaux de Léonard de Vinci se sont réunis autour d’un chevalet à la National Gallery à Londres afin d’examiner une peinture mystérieuse, un modeste Salvator Mundi (en latin : sauveur du monde).
Sans avoir cherché à obtenir l’opinion formelle des experts, la National Gallery a présenté le Salvator Mundi comme un tableau attribué à Leonard de Vinci lors de son exposition à succès en 2011, mettant alors en mouvement un des récits les plus excitant et déroutant de l’histoire de l’Art actuelle.
Filmé sur trois années, The Lost Leonardo dévoile méthodiquement l’ensemble de l’histoire derrière le Salvator Mundi et déplie tel un thriller cette captivante intrigue du réel. Y figurent comme personnages principaux des personnalités du monde de l’Art, de la Finance et de la Politique y compris la controversée restauratrice d’art Dianne Modestini, qui pour la première fois se dévoile et donne sa version complète des faits.
Dans ce récit plus fou que la fiction ne puisse l’imaginer, le réalisateur Andreas Koefoed se pose cette question : cette peinture qui vaut plusieurs centaines de millions de dollars est-elle de Léonard de Vinci ou certains acteurs de pouvoir le souhaitent-ils simplement ?
Un documentaire comme un thriller
Ce film est beaucoup plus qu’un simple documentaire. Il met l’accent sur le marché de l’art, ses protagonistes, des personnalités du monde de l’art mais aussi de la politique… Art, Argent, Pouvoir … – son sous-titre – trois mots qui définissent bien aussi ce qu’il en est de ce marché qui couvre bien des secrets – aujourd’hui encore.
« Aucune des institutions les plus importantes présentes dans le film – La National Gallery de Londres, Christie’s, Le Louvre ou encore l’état français ou saoudien – n’ont souhaité s’exprimer. Peut-être n’est-ce pas si surprenant. Les supposés indépendants érudits et scientifiques approchent cette peinture avec d’énormes pressions politiques. Au final, non seulement on a perdu la peinture mais également la vérité. Cette peinture produit du cœur de la Renaissance mettant en exergue la liberté des Sciences et des Arts se retrouve finalement la victime de droits acquis et de jeux de pouvoir. Comme dit dans le film par Jerry Saltz, l’histoire est une fable révélatrice de notre temps. J’espère que le film engage, surprend et intrigue les spectateurs qui eux-mêmes deviennent des enquêteurs dans cette histoire les laissant choisir ce qui pour eux est la vérité. » Andreas Koefoed
Ce film est, de fait, fascinant à plus d’un titre. L’histoire du tableau, de sa première apparition en 1900 et attribué à Bernardino Luini, un membre du cercle de Léonard de Vinci, à ses ventes puis à des expositions, est rapportée comme dans une enquête policière avec de nombreux témoignages (experts de Léonard de Vinci, écrivains, journalistes d’investigations, marchands d’art, restaurateurs, propriétaire de ports francs, conservateurs de musée, directeurs de galeries, professeurs d’histoire de l’art, agents de la CIA et du FBI)
Que vous soyez amateur d’art, collectionneur ou simple curieux, ce film est à voir d’urgence !
Le réalisateur :
Andreas Koefoed est un réalisateur né en 1979 à Copenhague. Il est sorti diplômé de la National Film School du Danemark en 2009 et obtient une licence en Sociologie à l’Université de Copenhague. Il a depuis 2001 réalisé de nombreux films documentaires avec un intérêt particulier pour des histoires mues par des histoires humaines et des personnages forts. On peut ainsi citer Ballroom Dancer, TheArms Drop et At Home In The World. Ses films ont été sélectionnés dans de nombreux festivals de par le monde et récompensés notamment à l’IDFA, le CPH:DOX, le Full Frame festival,AFI Docs, Sheffield Doc Fest et Tribeca.
The lost Leonardo
réalisation : Andreas Koefoed ; production : Christoph Jorg &Andreas Dalsgaard ; pour Elk Film & Pumpernickel Films ; avec Mantaray Film
sortie le 27 janvier 2022 – Danemark-France-Suède – 100 minutes – anglais et français – documentaire