Les amateurs de films sont gâtés en cette nouvelle année 2025. Les sorties récentes au mois de janvier ont fait fureur et parmi elles, un biopic réalisé par James Mangold, sur un homme ayant marqué toute une génération, Bob Dylan. Avec son film Un Parfait Inconnu, James Mangold nous plonge pendant 2h20 dans les débuts du jeune prodige du folk, incarné par Timothée Chalamet, au cœur de New York des années 60. Entre mythe et réalité, ce film retrace la métamorphose d’un jeune homme du Minnesota en une figure emblématique de la musique américaine.
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Depuis le 29 janvier 2025, le cinéma accueille Un Parfait Inconnu. Au casting, le public ne risque pas d’être déçu : Timothée Chalamet, révélé par Call Me By Your Name, prête son talent afin d’incarner Bob Dylan. Il a déjà mentionné dans quelques interviews l’intense préparation qu’il avait faite en amont afin de capturer l’essence du musicien. Il a travaillé sa voix, son jeu à la guitare, mais il a aussi étudié les moindres gestes du chanteur, de sa posture à sa diction. Aussi, le public retrouvera Elle Fanning, applaudie pour son rôle dans The Great, qui interprète Sylvie Russo, la muse et celle qui a inspiré Bob Dylan autrefois. Son nom a d’ailleurs été modifié pour le film, puisqu’elle représente en réalité Suze Rotolo, l’amour de jeunesse du musicien. Dans le film, Sylvie est une jeune poète fictive, une muse prise entre fascination et désillusion, parfaitement représentée grâce aux talents de l’actrice. Elle réussit à lui insuffler une vulnérabilité touchante, illustrant les sacrifices qu’engendre l’ascension des grands artistes.
À leurs côtés, Edward Norton, reconnu pour sa performance dans le film Fight Club, incarne Pete Seeger, une figure emblématique du folk, personnage tiraillé entre admiration et scepticisme face au jeune prodige. Monica Barbaro, remarquée dans Top Gun : Maverick, interprète Joan Baez et réussit à apporter une profondeur à ce personnage clé de la vie de Bob Dylan. Elle joue un rôle important dans la reconnaissance du talent de Bob Dylan et nous donne l’occasion d’observer la relation complexe qu’il entretenait avec elle.
Le film débute dans l’État de New York, en 1961. Bob Dylan, jeune homme de 19 ans, débarque du Minnesota seul, avec comme unique bagage une guitare et un talent singulier pour la musique. Dans le quartier de Greenwich Village, un puits de créativité, il arpente les cafés enfumés où résonnent des accords de musique folk. C’est ici-même qu’il tissera des liens avec des figures légendaires de la musique, lui permettant de gravir les échelons vers un futur qui changera à jamais la musique américaine. Sa voix rauque et ses textes charment Joan Baez, intriguent Pete Seeger et animent le public. Cependant, la gloire ne vient jamais sans les critiques. En 1965, alors qu’il est au sommet du folk, il prend une décision radicale, celle de changer de registre musical et de s’essayer à l’électrique. Ce choix audacieux lui vaudra autant d’ovations que de huées, mais aussi une grande place dans l’histoire de la musique.
Après son film biographique sur Johnny Cash dans Walk the Line, James Mangold revient à nouveau avec un biopic musical. Mais, tout en se concentrant sur ce personnage emblématique qu’est Bob Dylan, il souhaitait aussi retranscrire l’énergie qui animait Greenwich Village au début des années 60, celle qu’il reflète à travers sa musique. Il ne se contente pas de retracer la carrière du chanteur, mais s’attarde plutôt à capturer son âme et ce qu’il a pu représenter. Il aborde un artiste en perpétuelle transformation, qui a toujours refusé d’être défini ou casé dans quelconque boîte.
Avec un casting exceptionnel, une reconstitution singulière d’une époque révolue, ce film devient un rendez-vous à ne pas manquer pour tous les amateurs de musique et de cinéma. Ne marchez pas, courez jusqu’au cinéma le plus proche et plongez-vous dans une histoire musicale hors du commun.
Lily-Rose Roches