“ Les soldats français se sont mieux battus, qu’ils n’ont été commandés” Une phrase qui résume explicitement le morale et la situation militaire de l’année 1940 présenté par le musée de l’Ordre de la libération dans son exposition “1940 ! Paroles de rebelles”.
Vladimir Trouplin, conservateur du musée, explique en 3 étapes le mécontentement de l’armée française, son incompréhension vis-à-vis de l’armistice, ainsi que le fossé entre l’opinion du peuple et celle des hauts dirigeants nationaux.
A partir du 17 juin 1940, la France abandonne la lutte contre le IIIème Reich. Philippe Pétain met un terme aux hostilités entre la France et l’Allemagne en signant l’Armistice le 22 juin 1940.
Traité de paix improuvé par une majorité militaire, dont l’honneur et la fidélité se rallient pour une grande partie, au général Charles de Gaulle.
C’est le 18 juin 1940 et le 22 juin de la même année que l’auteur de la Vème république, lance deux appels à travers la BBC aux Français et Françaises leur demandant de résister à l’oppression Nazi en laissant place au courage.
L’exposition retrace les différents combats français aussi bien vichystes que ceux faits au nom de la Résistance Française et coloniale. L’histoire des combats est retracée par des pièces d’archives d’une valeur historique inestimable, trop longtemps mises de côté par les historiens et l’enseignement public.
Les grands noms de l’exposition sont nombreux dont le général Charles de Gaulle, Libérateur des Français ; Paul Jourdier, officier de cavalerie française (un des trente premiers compagnons de la Libération par le décret du 1ᵉʳ février 1941) ; Honoré d’Estienne d’Orves, héros de la Seconde Guerre mondiale, martyr de la Résistance, mort pour la France ; Jean Moulin, préfet d’Eure-et-Loir, décoré de la croix de la Libération et créateur du Conseil national de la résistance Française ; … et bien d’autres encore.
Une visite, émouvante, des parcours de vie héroïque, injustes mais magnifiques.
L’analyse des situations de guerres à travers la psychologie des personnages, leurs réactions rappellent celles des miliciens du début de la guerre d’indépendance des Etats-Unis, qui, faute d’être soutenus par un gouvernement stable, s’étaient soulevés en menant leurs propres batailles contre l’oppression anglaise.
Enfin, parmi les nombreuses lettres des résistants et leurs livres, connus de tous, l’une des citations les plus appropriées est attribuée à Jean Moulin « La mort ? Dès le début de la guerre, comme des milliers de Français, je l’ai acceptée. Depuis, je l’ai vue de près bien des fois, elle ne me fait pas peur. »
Rosalba Palozzi di Tucci Savo.
du 17 septembre 2020 au 3 janvier 2021
Hôtel des Invalides, musée de l’ordre de la libération. Place Vauban 75007 Paris.
Ouvert tous les jours, de 10h00 à 18h00.