« Une rétrospective » de Guggi

Si Derek Rowen dit Guggi débute sa carrière comme musicien, en fondant et jouant notamment avec le groupe Irlandais Virgin Prunes, il quitte la scène musicale il y a maintenant 30 ans pour se consacrer pleinement à sa passion première : les arts plastiques.

Depuis, Guggi ne cesse de prouver qu’il n’est pas qu’une oreille mais qu’il est aussi un oeil.

Il dessine en effet depuis toujours : il griffonne d’abord enfant et plus tard pour illustrer des pochettes de disques mais collabore aussi à la réflexion visuelle des shows auxquels il participe.

Le meilleur ami de Bono (qui n’est autre que le célèbre chanteur de U2) expose régulièrement ses oeuvres minimalistes depuis les années 90, et ceci à l’international : naturellement Dublin où se trouve son atelier, mais aussi New-York, Londres, Madrid…

                                                                       

Il peint surtout toiles très apaisantes qui représentent des installations de récipients, principalement des bols. Une obsession qui a beaucoup interrogé et fait couler d’encre…

Il opère un travail de répétition et d’abstraction de cet objet du quotidien, qu’il décline ensuite avec d’autres objets (bouteilles, couverts, vases…), qu’ils traitent parfois en sculpture.

Ces travaux, emprunts d’une grande simplicité au premier abord, apparaissent énigmatiques, comme s’ils contenaient un secret. À l’image de certaines de ces réalisations qui comportent des lettres qui se succèdent comme pour former un mot, qu’on pense avoir une signification, alors qu’il n’en est rien, selon l’artiste. Celles-ci participent seulement à la pièce que joue le tableau, mais sont à proprement parler indéchiffrables.

 Ce travail élaboré au cours de trois décennies est présenté en ce début d’été au public français, à l’occasion de cette rétrospective consacrée par le Centre Culturel Irlandais, pour célébrer son 20ème anniversaire.

L’artiste, qui n’a rien perdu de son look de rockeur, était présent le 16 juin lors du vernissage de l’exposition, qui se tiendra jusqu’au 24 juillet prochain.

Une modeste exposition qui force à la méditation et permet de profiter du beau cadre qu’offre le Centre Culturel Irlandais

Pour avoir un avant-goût du travail de l’artiste, vous pouvez vous rendre sur son site personnel : https://www.guggi.com/2007-2012

Manuella Sorin

Jusqu’au 24 juillet 2022

Centre Culturel Irlandais – 5 rue des irlandais, 75005 Paris

Du lundi au dimanche de 14h à 18h et les mercredis jusqu’à 20h – Entrée libre