Vasarely, le partage des formes.

Du logo de Renault à la façade de RTL, en passant par les couvertures de livres et de disques, de la vaisselle, des accessoires de mode (sacs, foulards,..), du design à l’aménagement d’espace, Vasarely fut omniprésent dans les années 70.  

Cette première rétrospective française qui lui est consacrée permet de découvrir les différents aspects de sa production. 300 œuvres, objets et documents de Vasarely – père fondateur de l’Art optique (Op Art) – sont réunis : peintures, sculptures, multiples, intégrations architecturales, tout comme les publicités et études des débuts.

Une exposition incontournable avec des œuvres jamais exposées !

Suivant un parcours tout à la fois chronologique et thématique, l’exposition aborde les grandes étapes de l’œuvre, depuis la formation de l’artiste dans les traces du Bauhaus jusqu’aux dernières innovations formelles, d’inspiration science-fictionnelle, en passant par le projet d’un langage visuel universel et l’ambition d’un art à la large diffusion sociale.

Après une enfance et une jeunesse hongroises, Victor Vasarely (1906-1997) s’installe à Paris en 1930 où il travaille comme graphiste dans la publicité, avant de se consacrer pleinement à l’art au lendemain de la Guerre. L’abstraction qu’il pratique alors, procédant de l’observation du réel, va vite s’intéresser aux troubles et étrangetés de la vision.

Dès le milieu des années 1950, il pose les fondements de ce qui deviendra, une décennie plus tard, l’Op Art. Moment capital de l’histoire de l’abstraction, l’art optico-cinétique propose, à partir de processus à la rigueur scientifique, des images instables avec lesquelles la peinture devient un art du temps au moins autant que de l’espace. Parallèlement, il s’attache à développer un vocabulaire formel permettant une multiplicité d’actualisations dans différentes situations, notamment architecturales

L’œuvre de Vasarely s’inscrit pleinement dans le contexte scientifique, économique et social des années 1960 et 1970. L’exposition, en même temps qu’elle présente un grand nombre d’œuvres, dont certaines jamais vues depuis plus d’un demi-siècle, s’attache à rendre compte de la prégnance de l’art de Vasarely dans la culture populaire de l’époque (mode, design, graphisme, cinéma, télévision…), soulignant sa place cardinale dans l’imaginaire des Trente Glorieuses.

Jusqu’au 6 mai 2019

Centre Pompidou

Place Georges-Pompidou,

75004 Paris

Ouvert tous les jours de 11h à 21h sauf le mardi et le 1er mai (Le jeudi nocturne jusqu’à 23h uniquement pour les expositions du niveau 6)

Photos : Véronique Spahis