C’est une grande première mondiale que cette exposition qui présente pour la première fois 70 modèles vintage Akari !
AKARI – Isamu Noguchi (1904–1988). Les chemins de la lumière, est une invitation à percer le mystère de ses créations de lumières qui sculptent subtilement l’espace…
Sculptures ou luminaires ? art ou artisanat ?
« Je conçois Akari au Japon au printemps 1951, rationalisant l’électricité et les lanternes, mais c’est plus que cela ; une extension logique de mon être au Japon et de mon intérêt. » Isamu Noguchi (1904–1988)
Dessinées par Isamu Noguchi, composées de papier japonais, de bambou et de métal, elles sont toutes réalisées à la main, épousant les formes décidées par l’artiste avec la légèreté flexible et transparente du papier « washi », feuille de mûrier, aux couleurs de l’ivoire. Dans la pure tradition des lanternes japonaises, leur fabrication était confiée à Ozeki, une entreprise familiale au savoir-faire ancestral. Avec l’utilisation du washi, c’est un jeu subtil entre l’ombre et la lumière qui s’entame, une danse où les ombres projettent les formes propres de l’œuvre, dans une atmosphère feutrée et mouvante.
Œuvre ultime de l’artiste, il leur consacra 30 ans de sa vie. Le dessein des Akari d’Isamu Noguchi n’est-il pas justement dans le dépassement de tous ces champs établis, de ces limites ? La portée de son œuvre, n’est-elle pas plus utopique, plus philosophique, plus humaine que tous ses termes dans lesquels on a tenté de l’enfermer ? En passant de la forme à l’espace, de l’objet à la sculpture puis à l’espace de l’intime, ne cherche-t-il pas plutôt à tisser des liens invisibles entre tous ?
L’artiste :
Isamu Noguchi, fils du poète japonais Yonejirō Noguchi (1875-1947) et de la journaliste américaine Léonie Gilmour (1873-1933), naît, à Los Angeles, en 1904. Pour comprendre cet artiste, il faut connaître ses origines, le climat familial dans lequel il grandit, et sa culture japonaise et américaine, à une époque où règnent un racisme anti-japonais aux Etats-Unis, et le nationalisme au Japon. Et ce, à la suite de la victoire du Japon, pendant la guerre l’opposant à la Russie entre 1904 et 1905, et de l’expansion de l’Empire japonais au-delà de ses frontières !
Isamu Noguchi grandit, pendant 11 ans, à Tokyo puis à Chigasaki (préfecture de Kanagawa), avant de rejoindre seul les Etats-Unis, en 1918. Après s’être senti rejeté par son père qui ne le reconnaîtra jamais, il se sent abandonné par sa mère qui le fait revenir seul, adolescent, aux Etats-Unis.
Dès 1924, le jeune homme entre à la Leonardo da Vinci Art School (New York), et y suit entre autres les cours de sculpture d’Onorio Ruotolo. En 1926, l’exposition de Constantin Brancusi à la Brummer Gallery marque un tournant décisif dans la vie d’Isamu Noguchi, et il devient l’assistant du sculpteur, un mois après son arrivée à Paris en 1927. Cette période passée à l’atelier du maître marquera profondément Isamu, tant sur le plan artistique qu’humain. L’on peut relever aujourd’hui de multiples influences brancusiennes dans ses sculptures et ses Akari…
L’exposition est organisée par la Wa Design Gallery (26 places des Vosges 75003 Paris)
Du 23 juin au 23 juillet 2021
Atelier 13 Sévigné, 13 rue Sévigné, 75004 Paris
Du mardi au dimanche de 10 h 30 à 18 h 30