Festival un week-end à l’est

Tbilissi, la capitale de la Géorgie, est cette année mise à l’honneur par le festival Un week-end à l’est. Ce festival, créé en 2016 par les deux éditrices Vera Michalski et Brigitte Bouchard, ouvre cette année ses portes pour la 7e édition

La réalisatrice et écrivaine Nana Ekvtimishvili est cette année la marraine du festival, l’écrivaine Nino Haratischwili est, quant à elle, l’invitée d’honneur, et l’écrivain d’origine géorgienne Emmanuel Carrère a carte blanche sur ce festival.

A l’origine, ce festival était uniquement littéraire, puis au fil des années, celui-ci s’est étendu à de nombreux arts tels que la photographie, les beaux-arts, le cinéma, la musique…Ce festival est bien plus que la présentation d’œuvres, il permet de débattre autour de l’art et de la vision que l’on en a ; il y a par exemple une rencontre aux beaux-arts de Paris, lundi 27 novembre qui interroge le rôle des Soviétiques sur l’architecture de l’Europe de l’Est.

De nombreux artistes géorgiens sont invités à ce festival afin de présenter et de parler de leurs œuvres, il s’agit uniquement d’artistes d’aujourd’hui, qui sont pour certains très jeunes, il y avait derrière ce choix, une réelle volonté de montrer qu’elle était la Géorgie aujourd’hui et quel était son art.

En effet, à travers des artistes tels que Vakho Bugadze, qui expose au Studio Frank Perrin, Nika Kutateladze (Galerie Berthet-Aittouarès « to protect my house while I’m away ») ou encore Natela Grigalashvili (« Final days of Georgian nomads » à la librairie Galerie Métamorphoses) nous observons la Géorgie à travers leur œil d’artiste.

Certains artistes travaillent notamment avec le textile, un matériau essentiel en Géorgie, d’autres font parler leurs idéologies féministes sur le papier avec des dessins pop, tout en couleurs.

L’exode rural, la ville de Tbilissi en mutation, le réchauffement climatique, le consumérisme sont présents parmi les sujets traités dans ce festival, spécifiquement par l’intermédiaire de différents supports et de différents processus de travail. Tandis que certains laissent parler leur imagination par de l’art abstrait, d’autres font fonctionner leur œil afin de dépeindre un sujet qui puisse être le plus proche de la réalité possible. Certains font un travail sur la mémoire, d’autre projette leur subjectivité sur la toile.

En bref, ce festival cherche à créer des liens culturels et artistiques profonds entre l’Europe de l’Est et l’Europe de l’Ouest à travers les œuvres de ces artistes.

Tout en déambulant dans les belles rues et ruelles du 6e arrondissement de Paris, vous découvrirez ces belles galeries qui exposent les œuvres de ces artistes qui nous font voir le monde d’une toute nouvelle façon.

Ce festival plaira aux amoureux des pays de l’Est, aux curieux et à ceux qui souhaitent en savoir plus, … et une façon de redécouvrir les rues et galeries de Paris.

du 22 au 27 novembre 2023,

à Paris dans le 6ème arrondissement, certains évènements ont lieu ailleurs : https://weekendalest.com/

Madly Labrosse