Renverser la tache par la Galerie Zlotowski

En ce mois d’avril, la Galerie Zlotowski inaugure sa nouvelle exposition thématique, renverser la tâche, sur le motif de la tâche sous le commissariat d’Anne Bonnin.

Pour habitude de présenter des monographies, la galerie a eu à cœur de collaborer avec des artistes et d’autres galeries pour nous proposer cette belle analyse sur la tâche à travers l’art contemporain et moderne. Une double exposition où l’on trouve la suite à la Galerie Catherine Issert.

La Galerie

La Galerie Zlotowski fondée en 1998 par Michel Zlotowski, puis rejoint par son fils Yves Zlotowski en 2015, se concentre sur les avant-gardes du XXe siècle. Artistes phares tels que Le Corbusier, on y retrouve majoritairement de l’art moderne.

À savoir que la galerie sera présente au week-end Paris Gallery, fin mai.

Les techniques

De 1930 à aujourd’hui la tâche ne cesse de nous surprendre dans cette exposition, en 1936 on retrouve Óscar Dominguez avec Grisou où un lion semble se former par le biais de la gouache noire. La tâche se manifeste par différentes techniques, éclaboussures, empreintes, giclées, coulures…

L’artiste américain William Anastasia réalise son œuvre par une technique sur  impression photo où il ajoute des touches de graphite.

Les trois doyens de l’exposition, montrent eux la tâche au travers de l’aquarelle avec Joan Miró, qui s’interroge sur le vide, André Derain qui forme une forêt fantastique et Jean Arp qui reste très abstrait.

La tâche comme expression

Cet élément plastique est un moyen pour les artistes de s’exprimer et de se focaliser sur un thème. L’intime se dresse devant nous avec les œuvres de Laura Lamiel à l’encre de chine rouge où des parties de corps sanguinaires, poétiques et presque menaçantes se forment, par les étranges fumées de Sheila Hicks réalisées en fibres de coton indigo ou encore par une aquarelle sur papier de Henri Michaux.

Une étude à travers du motif

Le Français Dove Allouche livre un réel sujet scientifique et de réflexion à travers ses trois œuvres en verre soufflé à la main. Il s’intéresse aux différentes espèces de champignons qui menacent la conservation des œuvres d’art.

Dans des boîtes de pétri, il va lui-même élever plusieurs spores, pour à un stade de leur croissance les photographier. C’est à partir de ses photographies qu’il réalise ensuite cette série d’œuvres. Un vrai travail de correspondance puisque le temps qu’a pris à souffler le verre correspond au temps de la croissance des champignons.

Laissez-vous éclabousser par l’accrochage de Zlotowski et ses œuvres tachées d’émotions…

Naïs Carst

Du 18 avril au 31 mai 2024

Galerie Zlotowski, 20 rue de Seine, 75006 Paris

Du lundi au samedi de 10h30 à 13h et de 14h à 19h

https://www.galeriezlotowski.fr/