Catherine Bouillot, céramiste
Du stylisme culinaire à l’argile.
Catherine Bouillot, styliste culinaire depuis une vingtaine d’années, s’est découvert une véritable passion pour la céramique depuis maintenant 5 ans.
Elle trouve qu’il y a un véritable parallèle entre le monde de la cuisine et de la céramique. Pétrir, modeler, étaler la terre avec un rouleau à pâtisserie, préparer une recette d’émail en pesant les ingrédients qui la compose avec une extrême précision. Les formules sont notées dans un cahier, très précieux à ses yeux, pour être reproduites, une garantie de résultat, comme pour la pâtisserie. Enfin faire cuire dans un four mais à 1250°.
Passionnée d’art de la table, elle découvre cet univers en se rendant chez les céramistes pour trouver assiettes, bols et plats afin de réaliser des mises en scène de ses créations culinaires.
Elle prend des cours et commence dans sa cuisine à élaborer des petites pièces sorties de son imagination.
Elle avance pas à pas, se sentant encore « petite souris » dans ce monde vaste et riche de talentueux artistes.
Nous nous sommes rendus dans son atelier à Montmartre, dans lequel elle vient de faire sa première exposition. Nous découvrons un univers emprunté à l’enfance, des cylindres couverts de pastilles évoquant des robots, des legos et aussi de superbes vases aux couleurs pastels.
Pour sa première exposition, Catherine Bouillot a voulu se concentrer sur le pastillage – Procédé de décoration qui consiste à coller des ornements modelés à part, collés sur la surface à décorer.
Elle n’a pas d’idée précise lorsqu’elle commence à modeler une pièce, elle laisse ses mains dialoguer avec son imaginaire et s’enthousiasme de leur connivence.
Ses artistes favoris ?
La première grande admiration : Lucie Rie, mais aussi Guidette Carbonell, Kristin Mckirdy, Peter Schlesinger, Ron Nagle sans oublier les céramistes japonais et coréens. Catherine Bouillot a de nombreuses inspirations venant en particulier de l’art occidental du siècle dernier.
Quels lieux de Paris aimeriez-vous que vos œuvres décorent ?
« Je me sens tellement petite encore pour ne pas avoir cette prétention mais si mon travail pouvait intéresser une organisation comme Atelier d’Arts de France, si un jour je pouvais être là je serais très contente. »
Que signifie sculpter pour vous ?
« Je n’ai pas vraiment l’impression de sculpter pour le moment, c’est encore à un stade embryonnaire pour moi. Je suis dans l’instinct, ma passion s’exprime au travers mes mains pour me faire plaisir mais également donner du plaisir ».
Vos projets à venir ?
« Simplement vendre mes œuvres et surtout les exposer, là serait ma plus grande fierté. »
On souhaite à Catherine de pouvoir vivre sa passion… et vivre de sa passion. Mais n’en doutons pas, les fées et les muses se sont penchées sur son berceau !
Comme dans son domaine de compétence, la cuisine, tous les ingrédients sont ici réunis pour que cette styliste culinaire ait un destin artistique 3 étoiles !
Hugo Fabrici, étudiant en 1ère année production et médiation culturelle, IESA art et culture.
Photos : Alain Gelberger
