De feu et de soufre : l’armée de l’Apocalypse

Une exposition apocalyptique ?

Evidemment non, ce titre déroutant est naturellement une invitation à découvrir une belle web-exposition inaugurée en février 2020, portant sur la tapisserie de l’apocalypse, exposée au cœur du château d’Angers.

Chef d’œuvre confectionné sous la commande de Louis Ier en 1373, cette tapisserie relate ce récit que l’on retrouve dans la Bible, l’apocalypse, évènement apparut en songe à Saint Jean, annonçant le déroulement de la fin du monde par l’ultime combat entre le bien et mal, et la défaite de ce dernier.

Fabriqué au sein des ateliers du lissier Robert Poinçon à Paris, cet ancêtre de la bande dessiné est un véritable bijou, venu tout droit de l’époque médiéval. D’une superficie recouvrant près de 800 mètres carrés, ce sont 200 personnages et multiples créatures fantastiques qui sont représentés sous tous les détails. Inspiré des manuscrits hérités de l’histoire relatant l’Apocalypse, s’y mêle des anecdotes amusantes, comme la représentation d’une armée anglaise, allusion directe à la guerre de 100 ans faisant rage en France à l’époque.

Ainsi, cette exposition axe son intérêt sur le lien entre l’incarnation du combat sur la tapisserie, et le contexte historique de cette époque, c’est-à-dire la guerre de 100 ans par Hennequin de Bruges, Nicolas Bataille et leurs équipes, créateurs de l’œuvre.

Une connivence très forte entre la guerre et le récit est mise en valeur à travers plusieurs rubriques de l’exposition, au nombre de sept.

La visite commence par une immersion au cœur de la guerre de 100 ans, ses enjeux et ses personnages emblématiques, incarnés par de véritables armées « de feu et de souffre » minutieusement décrites dans la séquence suivante.

Se présente ensuite une rubrique sur le cheval et son rôle à l’époque et dans la guerre, où les chevaux en action présents sur la tapisserie, entourés de détails enrichissants, apportent beaucoup aux historiens. Il en est de même en ce qui concerne l’équipement des guerriers, qu’il soit de défense ou d’attaque. Vous pourrez y découvrir ici, entre autres, la signification des termes spécifiques comme « un haubergeon », « les solerets » ou « un chapel ».  

Mais la défense du guerrier passe aussi par la défense de la cité, ses fortifications et son équipement nécessaire pour anticiper des attaques, constituant le sujet de la rubrique suivante.

Enfin, sont proposés des bricolages sur le thème médiéval à réaliser, et même un tutoriel qui videra votre cuisine de ses couvercles à casserole et cuillère en bois pour apprendre à vos plus petits à se battre tels les chevaliers…  

Des vidéos retracent quelques éléments de l’exposition, approfondissant par exemple l’utilité des éperons des chevaliers, leurs boucliers, leurs casques et leurs épées.

Adaptée à partir de 8/10 ans, la visite de cette exposition dure environ une demi-heure. Les activités proposées à son issue (bricolages et leçons de combats chevaleresques) peuvent occuper vos enfants une bonne partie de journée.

Lucile L de Bellabre

Copyright par ©CNM, Centre des Monuments Nationaux

Exposition à retrouver via ce lien : De feu et de soufre : l’armée de l’Apocalypse (chateau-d’angers.fr)