Gustave Caillebotte, impressionniste et moderne

Alors que la Propriété Caillebotte à Yerres présente une exposition mettant en avant l’intérêt du marchand Paul Durand-Ruel pour la génération dite des « postimpressionnistes » (http://itartbag.com/paul-durand-ruel-et-le-post-impressionnisme/ ), c’est à Martigny, en Suisse, que la Fondation Pierre Gianadda rend hommage à Gustave Caillebotte, marchand et mécène certes, mais surtout un peintre insuffisamment connu.

Cet hommage à Gustave Caillebotte, en forme de rétrospective, réunit quelque 90 toiles peintes entre 1870 et 1894 : un ensemble rare révélé au public grâce aux prêts essentiels consentis par plusieurs musées européens : le musée d’Orsay, Paris, le musée Marmottan Monet, Paris, le musée des Beaux-Arts, Rennes, le musée des Beaux-Arts, Rouen, le Petit Palais, Genève, la Fondation de l’Hermitage, Lausanne, le musée Van Gogh, Amsterdam, et le Museum Barberini, Potsdam ainsi que d’importantes collections privées européennes. Cette sélection souligne l’audace et la dualité picturale de l’impressionniste parisien le plus secret, disparu prématurément à l’âge de 45 ans en laissant un corpus d’œuvres de moins de cinq cents toiles !

Retardée pour cause de pandémie, cet événement attendu propose une promenade émouvante et sans égale aux premières heures de l’Impressionnisme, entre terre, mer et ciel. Le commissaire de l’exposition, Daniel Marchesseau, regrette toutefois que les œuvres espérées des autres continents n’aient pu parvenir.

Ne boudons pas notre plaisir ! L’exposition est extraordinaire et vaut le déplacement.

Si des œuvres célèbres comme Les raboteurs de parquet, Le pont de l’Europe, La leçon de piano ou Jour de Paris, temps de pluie, – et bien d’autres – sont exposées, on y admire des peintures de Caillebotte inspirées par ses deux passions pour les régates et pour la botanique : Le jardin du Petit Gennevilliers, Les Toits roses, (1891), Les Soleils, Le jardin du Petit Gennevilliers (1885), Capucines et Orchidées (1893), la Seine Voiliers à Argenteuil (1882), Allée de la Villa des Fleurs à Trouville.