L’enjeu climatique et environnemental étant de plus en plus croissant, la Cité des sciences et de l’industrie tente de sensibiliser la population et de proposer des alternatives et des méthodes pour lutter contre les catastrophes écologiques qui nous menacent. Précieux déchets est une exposition principalement consacrée au plastique, fléau de notre époque, et à comment les designers peuvent donner une deuxième vie à nos déchets.
L’humanité engrange plus de 2 milliards de tonnes de détritus chaque année, le monde se retrouve submergé par nos déchets, empoisonnent le sol, l’eau et l’air de notre chère planète bleue. L’exposition se découpe en trois parties, nous parlant tout d’abord du problème alarmant de notre surproduction de détritus, puis de comment nous pourrions produire des objets avec des manières plus respectueuses de l’environnement ou recycler nos déchets, et pour finir des modes de vie que nous pourrions adopter pour changer l’avenir de la Terre et notre avenir.
Mais bien sûr, cette exposition n’aurait pas de sens si elle n’avait pas été elle-même réfléchie pour être conçue de manière éco-responsable. Ainsi, les objets de Précieux déchets ont été acheminés par voie maritime et terrestre. Les cartels sont réalisés en cartons recyclés et recyclables, les mobiliers d’expositions sont fabriqués à partir de portes de bureaux ou encore la peinture composée à partir d’algues.
À travers cette exposition, on constate la place que le plastique a pris dans nos vies, il est une part majeure des objets de notre quotidien et il est utilisé à outrance à usage unique. La gamme de téléphones à l’effigie de Garfield est par exemple devenue un symbole de la pollution plastique. Dans les années 1980, un conteneur maritime rempli de ces téléphones s’est ouvert laissant à la dérive ces Garfield en plastique qui s’échouaient sur les plages bretonnes.
Une collection de chaussures Adidas a d’ailleurs exploité l’idée de récupérer les filets de pêche pour s’en servir comme matériau pour la création des chaussures.
Mais il n’y a pas que dans les pays occidentaux que le problème écologique est traité, en Inde, Shubi Sachan produit un textile fait à partir de plastiques multicouches jugés non-recyclables.
Les mobiliers sont réfléchis pour être fabriqués à partir d’éléments déjà existants comme des bureaux construits avec des portes. Ou encore des objets dans des matières davantage écoresponsables que le plastique telles qu’une table en sisal ou des briques en liège.
Après cette merveilleuse exposition, nous vous invitons à aller découvrir Tamésiologie, étude du musée des futurs qui vient compléter cette réflexion sur notre avenir.
Naïs Carst
Du 5 décembre au 1er septembre 2024
Cité des sciences et de l’industrie, 30 avenue Corentin-Cariou, 75019 Paris
photos : Naïs Carst