Serial killeuses, le meurtre en série au féminin
La couverture rouge et noir du livre donne le ton, avec ce titre en grosses lettres : « SERIAL KILLEUSES ». Un bon polar ou un thriller ?
Ni l’un, ni l’autre, et aussi les deux à la fois. Sous ce titre qui fait froid dans le dos, il ne s’agit pas de fiction mais de réalité. Triste, horrible réalité… des histoires qui font froid dans le dos.
En effet, Virginia Ennor expose ici onze des pires tueuses en série qui ont fait trembler le monde, fasciné les médias et mobilisé les services de polices spécialisés pendant plusieurs années. Son récit rigoureux éclaire les histoires de ces tueuses et apporte ainsi une dimension inédite sur leurs motivations meurtrières, leur profil psychologique et leurs particularités. L’auteure laisse par ailleurs une large place aux victimes, car n’oublions pas qu’au cœur de ces funestes parcours, demeure le calvaire de beaucoup d’innocent(e)s.
Theresa Jimmie Knorr, Dorothea Montalvo-Puente, Rosemary et Fred West, Joanna Christine Dennehy, Genene Anne-Jones, Juana Samperio Barraza, Beverley Gail Allitt, Judy Anna Lou Buenoano, Aileen Carol Wuornos, Marybeth Roe Tinning, Ludivine Chambert,…. ces femmes ont en commun d’avoir tué, assassiné, plusieurs personnes – pour certaines des enfants, leurs propres enfants, des personnes âgées, des hommes, des personnes qu’elles hébergeaient – pour de l’argent, pour du calme, pour se venger, pour le plaisir, pour rien… – poison, étouffement, par balles, … la palette est large autant que leurs sévices comme les viols, les mauvais traitements et les violences.
Les tueurs en série fascinent autant qu’ils répulsent. Les femmes ne sont pas en reste. Elles attirent et interrogent.
Nombreux sont les medias en avoir fait l’écho, achetant leurs témoignages. Nombreux les films et séries réalisés avec eux ou ceux qui les ont approchés. Et important aussi le commerce lié à ces affaires : en produits dérivés ou lieux de « pèlerinage »
Que ce soit aux Etats-Unis, en Angleterre, au Mexique, en France… aucun pays n’est épargné par ces tueuses en série – même si, il est vrai, on en parle moins que leurs homologues masculins.
Qui sont-elles ? quelles sont leur histoire personnelle ? quelles sont les raisons qui les poussent à l’acte ? et aussi qui sont les victimes ?
Les réponses se trouvent dans l’ouvrage de Virginia Ennor – très bien documenté – l’auteur a entamé un travail d’investigation pendant de longs mois auprès de ceux qui ont côtoyés ces criminelles : officiers de police, services d’archives, journalistes, détectives…
Des récits odieux et palpitants !
Avec ce livre, Virginia Ennor rejoint le clan restreint de ceux qui parlent de ce sujet peu traité comme Emily Tibbatts (Tueurs en serie : 41 portraits de serial killers – 2017), Peter Vronsky (Femmes serial killeurs : pourquoi les femmes tuent ? – 2017) et les journalistes qui ont écrit dans le hors-série de çà m’intéresse histoire sur les 50 plus grandes criminelles de l’Histoire (2020).
L’auteur :
Virginia Ennor est journaliste et collabore à de nombreux magazines et notamment pour le journal Le Chat noir. Elle dirige une collection de livres consacrée aux dessinateurs de presse chez Critères éditions et a participé à une série de documentaires réalisée par Antonio Fischetti pour la Cité des Sciences.
Virginia Ennor sera en dédicace : jeudi 17 juin 2021 de 18 h à 20 h à la Galerie Terrain Vagh, 24 rue des Fossés Saint-Bernard, 75005 Paris
Serial killeuses, Le meurtre en série au féminin de Virginia Ennor
Editions Hugo&Cie
Parution le 3 juin 2021 – 392 pages – 19,95€ (Ebook : 12,99€)