Giacometti, entre tradition et avant-garde

Giacometti, entre tradition et avant-garde

L’exposition présentera plus de cinquante sculptures de l’artiste, toutes issues de la collection de la Fondation Giacometti, mises en regard avec près de vingt-cinq oeuvres d’autres artistes majeurs tels que Rodin, Bourdelle, Maillol, Despiau, mais aussi Brancusi, Laurens, Lipchitz, Zadkine, Csaky ou encore Richier.

À travers un parcours chronologique et thématique, l’exposition met en lumière les relations entretenues avec ces artistes à chacune des étapes de l’évolution du style de Giacometti. De la période méconnue d’avant-guerre : d’abord les oeuvres de jeunesse de Giacometti encore empreintes de modernité classique (Despiau, Maillol), à celle consacrée à la rencontre des avant-gardes parisiennes après 1925 (Zadkine, Lipchitz, Csaky).
La tentation de l’abstraction, en marge du surréalisme, est éclairée par de riches comparaisons (Brancusi, Laurens). Le retour définitif à la figuration d’après modèle de l’artiste après 1935, permettra d’évoquer la formation de son style de la maturité. De manière thématique, l’exposition proposera de nombreuses comparaisons avec Rodin, Bourdelle et Maillol : motif de la tête, question du socle, inspiration de la Haute Antiquité.

Un dialogue entre les sculptures :

Les grands thèmes de l’après-guerre (groupes de figures, femme debout et homme qui marche), sont évoqués depuis leur source dans le surréalisme avec la Femme qui marche (1932) jusqu’aux oeuvres iconiques des années 1950-60 comme La Clairière (1950), Femme de Venise III (1956), ou encore l’Homme qui marche II (1960). Les orientations formelles de Giacometti sont ainsi analysées de façon novatrice par la comparaison avec plusieurs artistes de référence, en particulier Rodin, et avec certains de ses contemporains comme Richier.

Faisant écho à l’atelier d’Aristide Maillol reconstitué au sein du musée, le mythique atelier parisien de Giacometti est également évoqué par un ensemble de lithographies de l’artiste et des photographies prises par certains des plus grands photographes du XXe siècle tels que Brassaï, Denise Colomb, Sabine Weiss ou Herbert Matter.

Jusqu’au 20 janvier 2019

Musée Maillol
61 rue de Grenelle
75007 Paris
Ouvert tous les jours de 10h30 à 18h30 – Nocturne le vendredi jusqu’à 20h30.

photos in situ : Véronique Grange-Spahis